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L'un des traits distinctifs de l'état Oriental est la présence d'un appareil de police puissant et inclusif. Depuis des décennies, les régimes arabes au pouvoir se sont appuyés sur les armées et les services de renseignement. Dans les pays arabes, il existe deux types de services secrets («muhabarat») — «civils» et «militaires». Chacun accomplit ses tâches. La seule chose qui les «parent» est un voile dense de mystère.
Les services de renseignement militaire recueillent des informations militaires à l & apos; étranger. Les services de sécurité («civils») s'occupent principalement de la protection du régime existant dans le pays. Cependant, ces dernières années, ils ont considérablement élargi leur champ d'activité et ne traitent pas seulement des problèmes internes. Si nécessaire, ils mènent des opérations à l'extérieur du pays dans le but de «neutraliser» les opposants au régime. La tâche principale des services de renseignement «civils» est d'obtenir la pleine confiance des dirigeants politiques, ce qui permettrait de prendre le contrôle du renseignement militaire et de dominer la communauté du renseignement du pays.
Depuis la création des services secrets arabes, ils étaient principalement destinés à lutter contre l'opposition, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Mais au fil du temps, ils sont devenus de véritables organes de sécurité nationale. Ce phénomène est le résultat d'efforts constants visant à maintenir l'équilibre (ou à neutraliser) les différents centres de pouvoir sur lesquels repose le régime. Il convient de souligner que les services secrets «civils» des pays arabes se sont traditionnellement concentrés sur les problèmes internes. De plus, avant la proclamation de l'état d'Israël le 15 mai 1948, les pays arabes n'avaient pas de renseignement extérieur.
Cette tradition s & apos; explique en partie par la nature des services de renseignement arabes, qui sont non seulement un instrument de soutien aux régimes et de sécurité nationale, mais aussi un instrument d & apos; influence sur la vie politique de ces États. Il n'est pas surprenant que lorsqu'un ancien chef des services secrets se lance dans des activités politiques, il lui soit souvent difficile de délimiter clairement la ligne de démarcation entre l'ancienne et la nouvelle fonction et d'éviter toute influence de l'une sur l'autre. À propos, les officiers des services spéciaux arabes remontent souvent à l'Olympe politique. En Égypte, par exemple, après la révolution de 1952, une vingtaine d'entre eux sont devenus ministres et certains, comme Mamdouh Salem, sont devenus premiers ministres.
Les dangers de l'opposition interne et des ennemis extérieurs obligent les services secrets arabes à consacrer une grande partie de leur temps et de leurs efforts à des activités de contre-espionnage. Les coups d'état et les révolutions qui ont secoué les pays du Moyen-Orient obligent les responsables du contre-espionnage à identifier sans cesse les éléments qui menacent les régimes.
Le "muhabarat" des pays arabes s'oppose aux activités clandestines de l'opposition interne et des services secrets étrangers. À cette fin, le contre-espionnage remplit des fonctions défensives et offensives. Le premier aspect est la sécurité. Le second est le contre — espionnage.
La tâche principale du contre — espionnage est d'empêcher l'ennemi (à l'intérieur et à l'extérieur du pays) de nuire aux intérêts nationaux, de pénétrer dans les structures de l'état et d'accéder à des documents secrets. Pour ce faire, divers moyens sont utilisés: vérification des candidats à des postes gouvernementaux, censure officielle ou secrète, surveillance des divers cercles et groupes dans lesquels des activités antigouvernementales clandestines peuvent être menées. Des agents ou agents de renseignement sont déployés dans ces structures pour recueillir des informations et identifier les personnes présentant un danger pour le régime.
ÉGYPTE
En Egypte, les services de renseignement «civils» jouent un rôle de premier plan. Il n'est pas surprenant qu'en 1967 et 1970, les dirigeants de ces services spéciaux aient participé à des complots contre le régime. Leurs homologues du renseignement militaire ont non seulement maintenu leur loyauté envers le gouvernement, mais ont également montré leur soutien aux autorités.
Les services de renseignement égyptiens sont: «Мухабарат al-Amma» (Service général de renseignement) «Мухабарат al-Харбия» (military intelligence), «Мухабарат l'enfer-Дауля» (la direction générale des enquêtes de la sûreté d'etat), «Джигаз l'Ams de l'enfer-Дауля» (la stasi).
Depuis de nombreuses années, le service du renseignement général est dirigé par Omar Suleiman Al Rifai. Il est né en 1938. Il a une formation juridique. Il dirige le SOR depuis 1991. Jusqu'en 2000, la publication de toute information à son sujet était interdite par la censure d'état égyptienne. Il est l'une des figures les plus influentes dans l'entourage du président Hosni Moubarak. Il est responsable du renseignement extérieur et du contre-espionnage, et supervise la sécurité du président et des premières personnes de l'état. Des experts israéliens et américains lui attribuent le mérite principal de neutraliser l'opposition islamique armée. Supervise les questions politiques et économiques les plus importantes, y compris dans les relations avec d'autres pays, ainsi que toutes les relations avec la Libye et l'Iran. Il est souvent le représentant personnel du président Moubarak dans les négociations avec Israël, les États-Unis et les pays arabes. Il accorde une grande attention aux activités du service de renseignement général saoudien sur le territoire égyptien et au-delà. Il considère Riyad comme l'un des principaux rivaux géopolitiques et régionaux du Caire.
Depuis le milieu des années 90, il supervise la direction israélo-palestinienne de la politique étrangère égyptienne. En janvier 1997, il a été l'un des initiateurs de la création de l'Association publique paraétatique «le Caire pour la paix», qui, jusqu'à l'automne 2000, a préconisé le développement de relations économiques et scientifiques avec Israël. En 2000-2001, il a joué à plusieurs reprises le rôle de médiateur entre Israël et l'autorité nationale palestinienne pour mettre fin aux affrontements armés dans les territoires Palestiniens. Depuis décembre 2000, il sert de principal canal de communication entre l'Égypte et Israël. Depuis mai 2002, il est engagé dans la réforme des structures de pouvoir de l'APN. Il entretient des relations avec les dirigeants de la plupart des services de renseignement du Moyen-Orient, ainsi que des liens étroits avec le chef de la CIA.
Selon le renseignement militaire israélien (AMAN), il a une pensée pragmatique. L'initiative, mais en même temps s'est montré comme un excellent interprète. Laconique, caractérisé par la stabilité émotionnelle, le sang-froid et la retenue. L'un de ses principaux traits est le dévouement total au président. Les experts d'Aman, spécialisés en Egypte, caractérisent cet homme comme un as d'espionnage de la classe supérieure.
Presque la même chose peut être entendue par les quelques personnalités politiques israéliennes de l'entourage du premier ministre Ariel Sharon, qui connaissent personnellement le chef de la SOR égyptienne et ont accepté de dire quelque chose sur cet homme. Notons qu'après une rencontre avec Omar Suleiman, l'ancien ministre israélien de la défense, Benyamin (Fouad) Ben-Eliezer, a déclaré: «C'est l'une des personnes les plus sérieuses que j'ai jamais connues».
Ces dernières années, Omar Suleiman a concentré entre ses mains beaucoup plus de pouvoir et de pouvoir que les autres responsables gouvernementaux égyptiens, ainsi que ses collègues dans les pays arabes voisins. La structure qu'il dirige a les pouvoirs les plus étendus, allant bien au-delà des activités de renseignement directes.
Aujourd'hui, ce service spécial est non seulement responsable non seulement du renseignement extérieur et du contre-espionnage, mais assure également la sécurité personnelle du président et des premières personnes de l'état, tout en supervisant d'importantes questions politiques et économiques, à la fois dans le pays et à l'étranger. Il n'est donc pas surprenant que l'homme à la tête d'une organisation aussi puissante soit l'une des figures les plus proches du président Moubarak.
Par ailleurs, la maison, qui abrite le chef de la SOR avec sa famille nombreuse, situé dans un quartier prestigieux de la capitale égyptienne Héliopolis, est presque à deux pas des appartements du président lui-même. Selon le niveau de confiance que le dirigeant égyptien entretient avec Omar Suleiman, seules trois autres personnes peuvent comparer avec le chef du SOR: le ministre de la propagande Safouat Al-Sharif, le conseiller politique du président Oussama El-Baz et le directeur du cabinet présidentiel Zacharie Azmi.
La meilleure période de relations entre les services spéciaux de l'Egypte et de l'URSS tombe à la fin des années 60-début des années 70. Après la mort de Gamal Abdel Nasser, le président égyptien est devenu Anwar Sadat, qui a cherché à changer progressivement l'orientation politique de Pro-soviétique à Pro-américain.
En septembre 1994, le Président de la Fédération de Russie a signé le décret n ° 492 «sur la Conclusion d'un Accord de coopération entre le service fédéral de contre-espionnage de la Fédération de Russie et le service général de renseignement de la République arabe d'Égypte».
Récemment, les médias égyptiens ont de plus en plus commencé à apparaître des messages contenant des informations sur le travail du conseil ET de son dirigeant. Selon les experts, il y a une campagne de relations publiques ciblée, dont le but est de «libérer» le successeur le plus probable de l'actuel président égyptien. Et les représentants des services de renseignement occidentaux et israéliens ont déclaré à plusieurs reprises qu'à l'heure actuelle, le puissant dirigeant du SOR, Omar Suleiman Al-Rifai, est le plus susceptible de prendre la présidence.
En ce qui concerne Israël, dans son rapport à l'etat juif, comme l'a souligné l'expert israélien par des services de renseignement Michael Фальков, Soliman le Rifai, comme dans d'autres questions de politique étrangère, est uniquement guidé par les considérations de la faisabilité pratique et ne partage pas hystériquement et patriotiques de vues de beaucoup d'égyptiens politiciens, occupant très антиизраильскую position. Dès le début de l'Intifada d'Al-Aqsa, il n'a ménagé aucun effort pour parvenir à une trêve entre les parties en conflit.
Avec l'arrivée au pouvoir d'Ariel Sharon, Suleiman Rifai s'est rendu en Israël à plusieurs reprises avec des visites secrètes, où il a rencontré le premier ministre, le chef du ministère des affaires Étrangères, le ministre de la défense, ainsi que la direction des services spéciaux israéliens. Selon un haut responsable israélien, «les liens avec cet homme sont d'une importance stratégique primordiale pour l'état juif et la situation dans toute la région du moyen-Orient».
Aujourd'hui, Suleiman Rifai a considérablement renforcé ses contacts avec la CIA et le service de renseignement général jordanien.
SYRIE
Dans une affaire aussi délicate que celle des services de renseignement, la Syrie s'est toujours appuyée sur l'aide de collègues plus âgés. À la tête du pays en 2000 après la mort de son père, Bachar Al-Assad n'a pas changé la tradition.
Cette tradition de recherche de "maître" a plus d'un demi-siècle. Et les premiers dans ce rôle ont été visités par des spécialistes de la SS. On pense que le «père» des services secrets syriens était Alois Brunner, condamné à mort à trois reprises par un tribunal français. Selon certaines informations, il aurait vécu dans la capitale syrienne jusqu & apos; en octobre 1991 et n & apos; aurait été transféré que plus tard dans la ville portuaire de Lattaquié. Il y serait mort en 1996.
Le deuxième» enseignant " pour les services spéciaux de la Syrie était l'Egypte. En février 1958, les deux pays se sont Unis sous le nom de République arabe unie (RAS). À ce titre, la Syrie existait jusqu'en 1961.
Avant la création de la RAS, les services de renseignement syriens comprenaient un Deuxième bureau (au sein de l'armée), la Direction de la sécurité générale (au sein du ministère de l'intérieur) et la Direction du renseignement général.
À la suite de la fusion avec l & apos; Égypte, le deuxième bureau a été placé sous le contrôle du renseignement militaire égyptien, la direction générale de la sécurité est devenue une division de la Direction des services secrets égyptiens et la Direction générale du renseignement a été rebaptisée bureau Spécial chargé d & apos; effectuer les opérations les plus délicates. Par exemple, cette structure a hérité du deuxième bureau des «fedayins» Palestiniens (traduit de l'arabe par «se sacrifier»), qui étaient engagés à la fois dans la collecte d'informations et la conduite d'actes de sabotage ou d'attaques terroristes sur le territoire israélien.
Naturellement, presque simultanément avec les Egyptiens, des conseillers militaires soviétiques sont apparus en Syrie. Cependant, il est peu probable que le soutien russe aujourd'hui intéresse beaucoup la Syrie. Le jeune président cherche de l'aide auprès de deux superpuissances — les États-Unis et la Chine. Et dans ce cas, même le panache du sponsor des terroristes n'interfère pas avec la Syrie.
Gouverné par la Syrie de 1971 à 2000, Hafez Assad a fortement renforcé la police et les services de sécurité du pays. Actuellement, la police politique de l'état est le service de la sécurité intérieure. Cependant, le contre-espionnage n'est pas seulement engagé dans cette structure.
Selon certaines informations, déjà en 1987, l'appareil de sécurité intérieure se composait d'un grand nombre d'organisations ayant des fonctions qui se chevauchent, car d'autres services spéciaux avaient également leurs propres départements de sécurité intérieure. Dans le même temps, chaque organisation était directement subordonnée au président et à ses conseillers les plus proches. Ces organisations opéraient de manière totalement indépendante et leurs attributions n & apos; étaient pas clairement définies.
Au début de 2000, le général Asef Shawkat, mari de la sœur aînée du président Bachar Al — Assad, a pris la tête du service de sécurité intérieure. Aujourd'hui, il est considéré comme le plus influent des forces de sécurité syriennes. Shawkat est né en 1950 à Tartous. Il vient d'une simple famille alaouite. En 1968, il entre à la faculté de droit de l'Université d'état et devient membre du parti Baas au pouvoir. De 1972 à 1976, il poursuit ses études à la faculté d'histoire de la même Université. Le sujet de sa thèse de doctorat est le grand soulèvement syrien de 1925.
En 1978, il entre à l'Académie militaire supérieure. En 1983, il est promu officier. Au milieu des années 80, Shawkat était un simple officier des forces terrestres de l'armée syrienne. À la fin des années 80, il a rencontré la fille unique du président Hafez Assad, Bushra, qui était dix ans plus jeune que lui et à l'époque diplômé de la faculté de Pharmacologie de l'Université de Damas.
La famille n'a pas aimé le choix de sa fille. Du côté de Shawkat, seul Bachar, l'actuel président, s'est levé. Avec son soutien en 1995, Shawkat, divorcé de sa première femme, a officiellement épousé Bouchra.
Le seul gendre a reçu le titre de major-général. Après cela, Bachar est devenu très proche d'Asef et le président de l'époque, Hafez Assad, l'a même nommé conseiller de son fils pour les questions de sécurité. C'est Shawkat qui a été l'initiateur d'une série de purges au sein du gouvernement, de l'armée et du parti.
Tout le monde n'était pas satisfait de cette élévation dans la famille présidentielle. En 1999, le troisième fils du président Assad, Maher, a même tiré sur Shawkat dans le palais. Mais cela n'a pas empêché la carrière de son gendre. Il a d'abord été nommé directeur adjoint du service de renseignement militaire et, au début de l'année 2000, il a dirigé le Service de la sécurité intérieure.
Il y a quatre agences de renseignement en Syrie. Tous sont directement sous le contrôle du président et ont des fonctions qui se chevauchent. Donc, le mode ne dépend d'aucun d'entre eux. Dans le même temps, au sein de chaque service, les chefs des différents départements sont souvent directement subordonnés au président plutôt qu'à leur directeur nominal.
L & apos; Office de la sécurité politique (upb) s & apos; emploie à identifier les signes et les traces d & apos; activités politiques organisées contre les intérêts du régime actuel. Il a pour fonctions de surveiller et de surveiller les dissidents ainsi que les activités des étrangers présents dans le pays et leurs contacts avec la population locale. Le bureau supervise également la presse écrite et la production audio et vidéo.
La direction générale de la sécurité (GUB) est le principal service civil de renseignement syrien. Elle est divisée en trois départements. La division de la sécurité intérieure est chargée de surveiller la population du pays (une responsabilité qui recoupe celle de l'upb). Le chef de la sécurité intérieure EST le conseiller politique de Bachar Al-Assad. Les deux autres divisions de la GUB s'occupent de la sécurité extérieure (comme la CIA). Il s'agit de la division des affaires palestiniennes, qui supervise les activités des groupes Palestiniens en Syrie et au Liban, et de la division de la sécurité extérieure.
Renseignement militaire. Formellement, elle est responsable du cercle habituel des opérations militaires. Toutefois, ce service fournit également une assistance militaire et logistique aux Palestiniens, aux libanais et aux groupes extrémistes turcs. Selon les médias occidentaux, elle contrôle et organise souvent des attentats contre des dissidents à l'étranger.
Force de reconnaissance aérienne (VRS). Malgré son nom, ce service ne s'occupe pas seulement de ses responsabilités directes. L'un des commandants des forces aériennes syriennes était à l'époque Hafez Assad. Arrivé au pouvoir, il s'est concentré sur ce service de renseignement. En conséquence, pendant environ 30 ans, ce service a été commandé par le conseiller de confiance du président, le général de division Mohammed Al-khauli.
À l'intérieur du pays, la VRS a souvent supervisé des opérations spéciales contre les éléments de l'opposition islamique. Par exemple, ils ont joué un rôle majeur dans la répression des Frères musulmans, une secte fondamentaliste qui s'est rebellée dans les années 1970 et au début des années 1980. En décembre 1999, le VRS a mené une chasse nationale aux membres du parti libéral islamique Hizb Al-Tahrir.
On croit que c'est le VRS qui supervise le soutien de la Syrie au terrorisme international. Selon les médias occidentaux, des agents de ce service de renseignement à l'étranger dans les ambassades syriennes et les succursales de la compagnie des compagnies aériennes nationales Syriennes ont coordonné des dizaines d'attentats. Le plus célèbre est une tentative de faire exploser un paquebot israélien à l'aéroport de Londres Heathrow en avril 1986.
LIBAN
Les services officiels de renseignement de l'état au Liban sont trois - "AMN Al-AMN «(direction Générale de la sécurité générale),» AMN Al-Dawla «(Direction de la sécurité publique) et» muhabarat Armi" (renseignement Militaire). Plus le ministère de l'intérieur, la gendarmerie et les forces de sécurité intérieure qui exercent des fonctions de police. Extérieurement, c'est un schéma si logique et simple qu'il ressemble à la structure des agences de sécurité d'un pays européen.
Même les scandales dans lesquels les services de renseignement libanais sont impliqués sont très similaires à ceux de l'Europe. Par exemple, en 1999, le ministre des postes et des communications du pays, ISAM nouaman, a reconnu que les services de renseignement avaient écouté les téléphones de hauts responsables gouvernementaux et politiques. Une enquête menée par le ministère de l'intérieur et la Commission parlementaire concernée a révélé que la pratique des écoutes téléphoniques avait commencé dès 1948. Dès que cela a été révélé, la Commission parlementaire du pays a immédiatement envoyé au gouvernement pour se mettre d'accord sur le projet de loi sur la légalisation de l'écoute électronique.
Cependant, ce n'est que de la visibilité. Même le principe de la nomination au poste de directeur du renseignement n'a rien à voir avec ce qu'il fait en Europe. Par exemple, le Liban est un état multiconfessionnel où vivent des chrétiens (catholiques et orthodoxes) et des musulmans (chiites, sunnites et druzes). En conséquence, il existe dans le pays un principe de représentation confessionnelle dans les structures de pouvoir. Le président est chrétien, le premier ministre est sunnite et le président du Parlement est chiite. Le même principe de répartition des postes s'applique aux services de renseignement.
Cependant, en plus de la religion, il y a aussi le principe du parti de la répartition des portefeuilles. Le parti «Amal«, dans un passé récent, la même organisation terroriste de combat que le» Hezbollah", s'est maintenant installé, s'est intégré au système de pouvoir de l'état et a dissous ses propres services de renseignement. En échange, Amal a eu la possibilité de nommer ses hommes à la direction des services spéciaux de l'état.
Cependant, ce n'est pas tout. Le Liban a été trop longtemps le terrain d'essai de la guerre arabe avec Israël pour se débarrasser complètement du protectorat de voisins plus forts. Si Israël a retiré ses troupes du Liban en 2000, la Syrie, dont le contingent militaire est dans le pays depuis avril 1976, l'a fait tout récemment.
Le Sud du Liban existe sous l'autorité du groupe radical chiite Hezbollah, qui possède à son tour ses propres services de renseignement, de contre-espionnage et de sécurité. Ils sont supervisés par le célèbre «terroriste n ° 2» Imad mughnieh, surnommé "Hyène".
Il a commencé sa carrière au sein de la direction conjointe de la sécurité du Fatah palestinien, dirigée par Salah Khalaf, l'un des plus proches collaborateurs de Yasser Arafat, avant de rejoindre la division opérationnelle du Hezbollah au milieu des années 80. Il était chargé de mener des opérations de renseignement, de sabotage et de terrorisme en dehors du Liban avec l'aide des services de renseignement iraniens. C'est lui qui a supervisé en 1985 la prise en otage de deux employés de l'ambassade soviétique, Oleg spirin et Arkady katkov, un employé du bureau du commerce, Valery Myrikov, ainsi que le médecin de l'ambassade, Nikolai Svirsky.
Les relations entre les services de renseignement de l'état et les collègues du Hezbollah ne sont pas des affaires intérieures du Liban. À la suite des accords tripartites conclus entre le Liban, l'Iran et la Syrie, le Hezbollah a accordé une liberté d'action au Sud-Liban, car ce groupe est le plus lourd de la guerre avec Israël. En conséquence, tout conflit qui pourrait surgir entre les autorités du pays et le Hezbollah aura un caractère international et non interne.
Il ne faut pas oublier que sur le territoire du Sud du Liban se trouve toujours le contingent du CSIR — le corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran. Le Hezbollah est donc inviolable pour le moment.
Le 14 février dernier, l'ancien premier ministre Rafiq Al-Hariri a été assassiné au Liban. L'opposition du pays a tendance à accuser les services de renseignement libanais et syriens de cette tragédie. Peu après l'assassinat, tous les dirigeants des services de renseignement libanais ont été démis de leurs fonctions. Le chef du renseignement militaire, Raymond Azar, avec sa femme et ses enfants, a quitté le pays et s'est installé à Paris.
JORDANIE
En Jordanie, les services de renseignement» civils " dominent le renseignement militaire. Bien que l'armée soit un pilier du régime, elle constitue néanmoins une menace potentielle pour la famille royale. Dans de nombreux complots qui ont eu lieu en Jordanie, les militaires ont toujours été les protagonistes.
Le service de renseignement général jordanien (muhabarat Al-Amma) a été créé en 1964 par décision du Parlement d'état. Son premier dirigeant était Mohammed Rasul Al-Gailani. Issu d'une famille noble, il est diplômé de la faculté de droit de l'Université de Damas. Selon l'hebdomadaire version, Al-Ghaylani a commencé sa carrière au bureau du procureur militaire, puis a servi dans le renseignement de l'armée et a été nommé chef du muhabarat Al-Amma en 1964. À ce poste, il a fait preuve d'un zèle particulier dans la lutte contre les organisations terroristes palestiniennes, pour lesquelles il a démissionné en 1968. En 1973-1974, il dirige à nouveau le SOR.
Le muhabarat Al-Amma est le service de renseignement le plus puissant du Royaume et assure la stabilité du régime hachémite. En même temps, le SOR remplit des fonctions de renseignement extérieur et de contre-espionnage. Il surveille les activités des services secrets étrangers, des organisations terroristes et d'opposition, ainsi que d'autres phénomènes de nature anti-étatique.
Habituellement, le chef du muhabarat Al-Amma est nommé officier de l'armée de haut rang, qui relève du premier ministre et est le conseiller personnel du roi. La sélection des nouveaux employés se fait sur la base de leur intelligence, de leur origine et de leur dévouement au régime.
Outre son personnel hautement professionnel, le SOR dispose d'une base technique moderne. Grâce à cela, au cours des années de son existence, le service de renseignement général s'est avéré être un service de renseignement très efficace. Elle contrôle presque tous les domaines de la vie sociale et politique dans le pays.
Le muhabarat Al-Amma possède également des pouvoirs pratiquement illimités. À moins de Jordanie SOR a de nombreux réseaux. Par le passé, le CONSEIL a accordé la priorité aux organisations palestiniennes. Au cours de la Dernière décennie, leur place a été occupée par des groupes islamistes.
Le siège est divisé en plusieurs directions. Le plus important est La direction de la sécurité intérieure. Il est spécialisé dans les organisations islamistes et palestiniennes et contrôle toutes les institutions religieuses, l'opposition, le mouvement étudiant et les camps de réfugiés. La DIRECTION du renseignement arabe, la direction de la recherche, le département de la propagande, etc. la DIRECTION assure également la sécurité des ambassades jordaniennes à l & apos; étranger et protège des installations publiques importantes à l & apos; intérieur du pays.
Le siège du service de renseignement général se trouve à Amman. Ses bureaux régionaux sont également implantés dans les villes de Zarqa, Irbid, Jarash, Salt, Madaba, Mafraq, Aqaba, Ma'An, Tafila et Qarah.
Depuis son accession au trône de Jordanie, le roi Abdallah II, comme le soulignent les experts du site «l'agence. RU", a perdu l'influence de son défunt père sur les relations israélo-palestiniennes. Aujourd'hui, au niveau régional, il est incontestablement inférieur au président égyptien Hosni Moubarak. Ses positions en Cisjordanie et en particulier à Jérusalem-est se sont également considérablement affaiblies.
Sous le roi Hussein, le trône hachémite avait une influence considérable sur la vie religieuse dans la région et était même considéré comme le gardien des sanctuaires musulmans. Maintenant, presque personne ne s'en souvient. Cependant, le test principal d'Abdallah reste à surmonter. Le danger le plus grave pour son régime réside dans la Jordanie elle-même. Les récents actes de terrorisme en témoignent...
Il convient de rappeler qu'en Jordanie, l'opposition organisée au régime est représentée par divers groupes islamistes, dont plus d'une douzaine dans le Royaume. Beaucoup d'entre eux sont étroitement liés à leurs semblables en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. C'est le cas en particulier d'Al-Ikhwan Al-Muslimun («Association des frères musulmans»), du Hamas et de plusieurs groupes d'Al-Jihad Al-Islami («Jihad Islamique»). Leur noyau principal est constitué par les Palestiniens.
Toutefois, la communauté palestinienne de Jordanie (plus de 60% de la population) est traditionnellement opposée. La quasi-totalité des attentats perpétrés dans le Royaume hachémite depuis sa création ont également été perpétrés par des Palestiniens.
Ainsi, il est évident que l'élite dirigeante a perçu dès le début l'Intifada d'Al-Aqsa comme une menace réelle pour la stabilité du régime. Dans le même temps, le roi Abdallah a dû constamment manœuvrer entre «l'unité arabe», le sentiment de «ses» Palestiniens, d'une part, et les intérêts géopolitiques et économiques objectifs de la monarchie, d'autre part.
L & apos; attitude d & apos; Amman à l & apos; égard de la question d & apos; un état palestinien indépendant est tout aussi paradoxale. Lors de toutes les conférences, forums, réunions, etc. officiels, les représentants Jordaniens se sont fermement prononcés en faveur de sa création. Cependant, lors de négociations secrètes avec les américains et les israéliens, ils ont exprimé la crainte qu'une «Palestine indépendante» ait un effet déstabilisateur sur la Jordanie. Surtout, le sommet au pouvoir du pays est effrayé par le passage de la vallée du Jourdain sous la juridiction de la «Palestine». Dans un tel scénario, cette zone (jusqu'en 1967, elle était sous le contrôle d'Amman) pourrait devenir une tête de pont pour l'opposition jordanienne.
Avant le début de l'Intifada d'Al-Aqsa, le service de renseignement général était dirigé par Al-batihi Lui-même, qui s'est acquitté avec succès de ses fonctions. Cependant, la nouvelle situation dans la région a nécessité une nouvelle approche des activités de renseignement jordaniennes. Le roi Abdallah a donc décidé de remplacer batihi par Le plus jeune saad Hir.
Arabie Saoudite
Au cours des trente dernières années, les services spéciaux de cet état arabe ont participé, pour diverses raisons, aux événements les plus importants du monde. Ils joué un rôle essentiel à jouer dans l'organisation моджахедского mouvement en Afghanistan dans les années 80, dans les années 90, ils sont très proches en contact avec les Talibans, à la fin du siècle dernier, le Service de renseignement de l'Arabie Saoudite (COP) de plus en plus souvent mentionnée comme un élément central du joueur dans l'organisation des exportations arabes de mercenaires, notamment en Tchétchénie.
Service de renseignement général du Royaume d'Arabie saoudite (SOR KSA) — en arabe «Istihbarat Al-Amma».
En contrôlant les sanctuaires islamiques de la Mecque, de Médine et de près d'un quart des réserves mondiales de pétrole, Riyad revendique avec insistance le leadership dans le monde musulman. La réalisation de ses ambitions géopolitiques est largement favorisée par la stabilité interne du régime de la famille royale. Elle repose sur trois forces principales: les membres du clan au pouvoir, le clergé wahhabite et un puissant système de sécurité. Ce dernier comprend le ministère de l'intérieur, les services de renseignement général et de contre-espionnage, ainsi que la garde Nationale. Ils sont rejoints par la brigade spéciale No 1 Fayçal bin-Turki, qui occupe une position privilégiée au sein des forces armées.
Le SOR est l'un des renseignements les plus secrets du monde islamique. Il a été créé dans la seconde moitié du 50-x un peu plus tard que les autres structures de sécurité du Royaume. Les instructeurs de la CIA ont joué un rôle important dans sa formation et sa formation.
Dans un premier temps, la tâche principale du conseil ÉTAIT de neutraliser les activités subversives des États arabes, en particulier de l'Iraq et de l'Égypte, visant à renverser la monarchie et à soutenir l'opposition de gauche. La priorité a été accordée au Caire-le principal adversaire de Riyad dans l'arène intra-arabe.
Depuis le milieu des années 60, le SOR commence à venir en aide à l'organisation des Frères musulmans, qui représentait la principale opposition au président Nasser. À l'avenir, la coopération avec cette organisation et les groupes dissidents plus radicaux est devenue une priorité du travail du renseignement saoudien. À sa tête en 1976, Turki Al-Faisal a considérablement amélioré le mécanisme d'interaction avec le mouvement islamiste. À son initiative et avec l'aide des Frères musulmans, le service est devenu le principal moyen d'influence secrète saoudienne au niveau international. Soit dit en passant, la forte hausse des prix sur le marché mondial du pétrole qui s'est manifestée au début des années 70 a créé des conditions extrêmement favorables, car une partie importante des revenus reçus a été consacrée à l'exploration. Elle a également financé des dizaines d'organisations islamistes à caractère religieux, éducatif et politico-militaire en Asie et en Afrique. Leurs liens secrets avec les dirigeants mondiaux de l'organisation des Frères musulmans et, à travers lui, leur dépendance à l'égard de l'organisation des FRÈRES musulmans ont permis à Riyad d'agir efficacement sur la situation dans ces régions.
Au milieu de 70, les services de renseignement saoudiens renforcent considérablement leur coopération avec les services de renseignement américains et français. Avec eux, le SOR élabore une doctrine globale de neutralisation de la présence soviétique dans les pays musulmans. À cette fin, en 1976, le soi-disant Safari Club est formé, qui comprend les services de renseignement de Riyad, Téhéran, le Caire et Rabat. Les activités de cette Alliance sont financées par l'Arabie saoudite. Dans de nombreuses régions d'Asie et d'Afrique, elle vise à créer ou à soutenir des organisations islamiques représentant une alternative aux mouvements de libération Pro-soviétiques ou aux régimes liés à l'URSS. Ainsi, avec l'Égypte, l'Arabie saoudite soutient l'opposition islamique au Yémen du Sud et, avec le Maroc, le groupe angolais UNITA.
En contrepoids à l'influence soviétique sur un certain nombre de factions de l'OLP, les dirigeants de la Syrie, de la Libye et de l'Algérie, AVEC l'aide d'autres membres du «Safari Club», commencent à aider leurs adversaires internes, les islamistes. En 1978, après la révolution en Afghanistan, Turki Al-Faisal établit une coopération similaire avec le chef du renseignement pakistanais (ISI), Gailani Khan. Il visait à soutenir non seulement l'opposition islamique de l'Afghanistan, mais aussi les groupes islamistes de l'Inde — un allié stratégique de l'URSS en Asie du Sud.
Au tournant des années 70 — 80, le SOR change de tactique. Ce n'est pas sans la participation du conseiller Turki Al-Faisal sur les questions musulmanes en URSS, l'ouzbek ethnique khoji Jamshid, que les services de renseignement saoudiens se lancent dans des opérations directement contre l'Union soviétique. La première étape dans cette direction a été la création, en 1978, de l'organisation internationale de la presse et de l'information libres, dont le siège est au Caire.
Quelques années plus tard, avec la participation du Safari Club (qui avait alors quitté les services de renseignement iraniens), une organisation appelée maktab Al-Hidmat est créée, chargée de mobiliser des volontaires pour la guerre en Afghanistan. Ses principaux patrons sont les Turcs Al-Faisal et William Casey, qui a dirigé la CIA en janvier 1981. Ils ont également été les auteurs d'un sabotage mondial contre Moscou, basé sur la manipulation des prix sur le marché mondial du pétrole — il était donc prévu de saper l'économie soviétique.
Pour déstabiliser la situation politique intérieure en URSS, le SOR et la CIA élaborent un plan visant à soutenir la clandestinité islamique en Asie Centrale et dans le Caucase. Pour sa mise en œuvre, diverses structures sont utilisées, de l'institut Linguistique d'été «inoffensif» au Hezb-I Islami Hekmatyar. À propos, à cette époque, SOR avait ses agents même dans la capitale soviétique. Ils étaient des étudiants arabes qui étudiaient dans les universités de Moscou et appartenaient à la branche locale des Frères musulmans.
Dans la première moitié des années 90, le SOR, à égalité avec l'ISI, a été l'un des créateurs du mouvement Taliban et a maintenu des contacts assez étroits avec lui jusqu'au début de 2002 (y compris par l'intermédiaire de l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Islamabad). L'organisation DES Frères musulmans et le soutien de l'ISI dans les anciennes républiques soviétiques d'Asie Centrale, en Géorgie, en Azerbaïdjan et dans les régions musulmanes de la Russie ont déployé des activités tout aussi actives. Selon certaines sources, des diplomates saoudiens, en particulier le chef de la section islamique de l'ambassade à Moscou, Suleiman Al-Mogoshi, et le Consul Abdallah Al-Hamidi, ont également été utilisés.
En 2001, le bureau A considérablement réduit ses activités en Russie. En août de la même année, exactement 11 jours avant les attentats aux États-Unis, Turki Al-Faisal a quitté son poste, et en juillet 2002, il a été annoncé son nouveau poste — ambassadeur d'Arabie saoudite à Londres. Au lieu de cela, le SOR était dirigé par Naif Ibn Abd Al-Aziz, qui a nommé le lieutenant-général Mahmoud bin-Muhammad Bakhsh comme adjoint aux opérations.
Naif Ibn Abd Al-Aziz est le vingtième fils du fondateur du Royaume Saoudien moderne Abd Al-Aziz, frère du Prince héritier Abdallah. Né en 1934. Il a commencé sa carrière en tant que gouverneur de Riad. Il a ensuite dirigé le ministère des Finances et, en 1970, le ministère de l'intérieur. La même année, il fait partie du soi-disant sept Sudairi, qui détermine la politique intérieure et extérieure du Royaume.
Depuis le début des années 90, il s'attache à développer des liens avec les pays musulmans, en particulier avec les monarchies du golfe Persique, le Pakistan, l'Iran et la Palestine. Il dirige la» Commission d'aide humanitaire de l'Intifada Al-Aqsa", qui soutient le mouvement islamiste palestinien. En mars 2002, à la veille du 14e sommet de la Ligue arabe, il a subi un accident vasculaire cérébral. Il a été hospitalisé à l'hôpital universitaire Américain de Beyrouth. Maintenant, Naif Ibn Abd Al-Aziz est complètement retourné au travail actif.
Cette année, l'Arabie saoudite a créé un service de renseignement financier pour lutter contre le financement du terrorisme. Selon les experts, la création d'une telle intelligence (elle recueillera, analysera et échangera des informations financières avec des collègues étrangers pour suivre et lutter contre le blanchiment d'argent et le parrainage de terroristes) est une étape cruciale qui démontre l'engagement du Royaume à lutter contre le blanchiment d'argent et le terrorisme. Jusqu'à présent, ces unités ne sont disponibles que dans quatre États arabes: l'Égypte, le Liban, Bahreïn et les Émirats arabes Unis.
ALGÉRIE
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, élu en 1999, a procédé en février 2000 à une série de remaniements au haut commandement de l'armée: il a remplacé les commandants de quatre des six districts militaires et changé de commandement à la gendarmerie Nationale, à la marine, à la garde républicaine et au quartier général des forces terrestres. Il a nommé des diplômés des universités militaires soviétiques et françaises à des postes clés. La même ligne a été réalisée dans les services de renseignement.
Aujourd'hui, la communauté algérienne du renseignement comprend la Direction du renseignement et de la sécurité, la Direction de la sécurité intérieure, la Direction de la documentation et de la sécurité, le Service de sécurité spéciale, le Commandement de la coordination de la lutte anti-insurrectionnelle, les forces Spéciales.
En juin 2002, un nouveau conseil des ministres algérien a été formé, au sein duquel le Patriarche des services spéciaux algériens, nouriddine Yazid Zerhouni, 64 ans, a occupé le poste de ministre du ministère de l'intérieur. Il a commencé sa carrière dès 1956 dans les rangs du Front de libération nationale (FNL) et a pris une part active à la résistance aux autorités coloniales françaises. Dans les années 60 et 70, il était l'une des figures clés de la communauté du renseignement du pays. Son activité s'est étendue tant aux pays voisins du Maghreb et de l'Orient arabe qu'aux régions reculées du continent africain. Dans le même temps, Zerhouni a établi des liens étroits avec des représentants des services spéciaux égyptiens, cubains et allemands.
Arrivé au pouvoir en 1979, Shadli benjedid considérait Zerhouni comme un rival dangereux et l'envoya donc en 1982 comme ambassadeur au Mexique lointain. De 1987 à 1992, il dirige l'ambassade d'Algérie aux États-Unis. De retour dans son pays Natal, Zerhouni a pris sa retraite. Mais sept ans plus tard, le nouveau président Abdelaziz Bouteflika l'a de nouveau appelé au service. Zerhouni est devenu l'un des trois ministres qui sont passés de l'ancien cabinet du gouvernement au nouveau. Sa tâche principale en tant que chef du ministère de l'intérieur est de lutter contre les groupes islamiques radicaux et de développer des liens avec les services spéciaux du Maghreb, du Moyen — Orient et de l'Europe.
Depuis vingt ans, les services de renseignement algériens ont subi des réformes répétées et souvent totalement dénuées de sens. Ils ont été constamment fusionnés, renommés et à nouveau séparés. Bien sûr, ce processus a été influencé par une lutte à grande échelle et généralement plutôt infructueuse contre les extrémistes islamiques. En 1993, elle a conduit l'Algérie à la guerre civile, à de nombreux attentats, à l'assassinat de touristes et de diplomates étrangers.
TUNISIE
La Tunisie a obtenu son indépendance en 1956. Les élections à l'Assemblée nationale ont eu lieu en mars de la même année. Habib Bourguiba a formé son premier gouvernement.
La République a été proclamée le 25 juillet 1957. Bourguiba a été élu président. Il est renversé le 7 novembre 1987. Ce jour-là, à 7h30 du matin, la voix du premier ministre tunisien zine Al-Abidine Ben Ali a été entendue, annonçant le renversement de boughriba et la nomination de Lui-même comme président de la Tunisie. Selon la version officielle, cet acte de Ben Ali a déjoué la menace d'un putsch préparé par les fondamentalistes et prévu pour le matin du 8 novembre. Ben Ali reste président du pays aujourd'hui.
En 2002, les services de renseignement tunisiens ont intensifié leurs activités au sein des organisations internationales et régionales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international. Le président Ben Ali a mis l'accent sur l'exclusion des conditions de réanimation en Tunisie d'un mouvement islamiste susceptible de déstabiliser la situation politique intérieure du pays. Selon les dirigeants tunisiens, le fanatisme religieux est la principale menace potentielle pour la stabilité et la sécurité du pays. La Tunisie a adhéré à 11 des 12 conventions universelles de coopération contre le terrorisme international.
Le 23 juillet 2003, le ministre de l'intérieur et du développement local, Hédi Mhenni, a déclaré devant le Parlement que, pendant les six mois de 2003, les services secrets tunisiens avaient réussi à empêcher 66 tentatives d'émigration illégale de la Tunisie vers des pays européens par voie maritime. Dans le même temps, a déclaré le ministre, sur les 1329 détenus, 70% étaient des ressortissants de pays voisins de la Tunisie, des États africains et des pays d'Asie.
Les services secrets tunisiens résolvent également des problèmes internes. Ils visent à mettre en œuvre dense contrôle islamiste de l'opposition à l'intérieur du pays et au-delà, la répression de toute manifestation de la naissance à aucune des organisations politiques sur une base religieuse, d'empêcher la pénétration sur le territoire du pays de groupes extrémistes, d'armes, d'explosifs, de faux signes monétaires et de la drogue, l'arrestation et l'extradition des criminels et soupçonnés d'avoir commis un crime dangereux.
Grâce à l'interaction avec les services spéciaux des pays européens (Belgique, Italie) et arabes (Algérie), les forces de l'ordre tunisiennes ont réussi à révéler l'appartenance de 34 tunisiens au groupe terroriste islamiste «AHL Al-Jamaa WA-s-Sunna», qui opérait sur le territoire Italien en tant que maillon structurel du réseau de soutien et de recrutement de mercenaires pour Al-Qaida.
Les contacts entre les services de renseignement tunisiens et belges se poursuivent en vue de retrouver des personnes faisant partie du soi-disant «groupe de combat islamique tunisien» lié à Al-Qaïda. Selon les services de renseignement, deux membres de ce groupe, se faisant passer pour des journalistes, auraient tué en septembre 2001 le chef de l'Alliance du Nord afghan, Ahmed Shah Masood.
Aujourd'hui, la communauté tunisienne du renseignement comprend le ministère de l'intérieur et du développement local, la Direction de la sécurité publique, la Gendarmerie et les organes spéciaux relevant du ministère de la défense.
MAROC
En 1999, le roi Hassan II est décédé subitement. Le trône libéré a été occupé par son fils Sidi Mohamed (Mohammed VI ou, comme l'appellent les marocains, «M6»), âgé de 35 ans.
Tout d'abord, le nouveau roi a remplacé le chef du service de contre-espionnage, nommant le colonel Hamidou Laanigri à ce poste. En outre, il a limogé le tout-puissant sous l'ancien roi ministre de l'intérieur Driss Basri, en le remplaçant par Ahmed Midaoui. Le monarque a également créé un nouveau poste de secrétaire d'état aux affaires intérieures en nommant un ami personnel du nouveau ministre de l'intérieur, Fouad Ali El-Himma.
Selon Andrei Soldatov, expert des services spéciaux, il y a quelques années, à l'initiative du roi, deux réunions secrètes ont eu lieu entre les représentants des services spéciaux et le ministère marocain des Affaires étrangères et leurs homologues israéliens. Les négociations ont porté sur la reprise de la coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité, en particulier dans la lutte contre les organisations islamistes, ainsi que sur la perspective d'une intensification des efforts de médiation de Rabat dans le conflit israélo-palestinien.
L'initiative de reprendre le dialogue avec Israël, interrompue par l'Intifada d'Al-Aqsa, appartenait également à Mohammed VI. Dans le même temps, la coopération des services secrets marocains avec le ministère de l'intérieur et le service de renseignement général saoudien s'est considérablement intensifiée.
LIBYE
Aujourd'hui, le colonel Mouammar Kadhafi dispose de deux services de renseignement. Il s'agit du renseignement militaire («Istikhbarat Al-askaria») et de l'organisation Secrète de la Jamahiriya («Hayat AMN Al-Jamahiriya») — l'analogue libyen du KGB.
Depuis décembre 2002, le renseignement militaire est dirigé par Abdallah Sanoussi. L & apos; organisation secrète de la Jamahiriya est dirigée par Musa Kusa, vice-ministre des affaires étrangères, qui s & apos; est distingué dans l & apos; affaire Lockerbie. En outre, Musa Kusa dirige le soi-disant centre anti-Impérialiste utilisé pour soutenir les terroristes. La deuxième personne de l'organisation Secrète est Suleiman Ashiri.
La sécurité intérieure est dirigée par le ministre de la justice et de la sécurité publique, Mohammed Ali Al-Misrati.
Les bataillons de sécurité (qataib Al-AMN) assurent le maintien de l'ordre dans toutes les grandes villes libyennes.
Kadhafi n'hésite pas à placer à des postes clés dans les services de renseignement des personnes accusées de terrorisme dans les pays européens. Par exemple, Abdullah Sanussi a été condamné par contumace en France en 1999 à des travaux forcés à perpétuité pour avoir organisé une explosion à bord d'un avion de ligne civil DS-10. Mais cela n'a pas empêché le dirigeant libyen de le nommer chef du renseignement militaire, d'autant plus qu'il dirigeait auparavant l'organisation Secrète de la Jamahiriya.
QATAR
La sécurité de l'état au Qatar est assurée par trois entités: la police des enquêtes (muhabarat), la Direction des enquêtes sur la sécurité de l'état (Mabahis) et le renseignement militaire (muhabarat Al-askariya).
La police des enquêtes relève du ministère de l'intérieur. La Direction des enquêtes de la sécurité publique a pour mission de lutter contre l'espionnage. Le principal objectif du renseignement militaire est d'assurer la sécurité des forces armées qatariennes. Elle est également responsable de la lutte contre le terrorisme et les dissidents politiques.
La loi qatarienne ne prévoit que deux scénarios pour les personnes accusées d'espionnage: la peine de mort ou l'acquittement total.
Les services de renseignement du Qatar entretiennent des contacts assez étroits avec la communauté du renseignement israélien.
Depuis près de 60 ans, Israël reste la principale cible des services secrets arabes. Ils s'intéressent aux structures des différents partis, à l'alignement des forces politiques dans le pays, aux plans du gouvernement, aux forces armées, à la doctrine militaire, à l'économie, à la coopération avec les États étrangers, aux relations avec la diaspora juive, aux organisations sionistes, etc.
Pas moins d'intérêt que «l'ennemi sioniste», pour les services de renseignement arabes représentent... les États arabes. Cela fait partie de ce que l'on appelle la «guerre froide arabe», qui a souvent dégénéré en «guerre chaude» — au Yémen, au Liban, au Maroc et en Algérie. Les efforts déployés par certains services secrets arabes pour renverser le régime dans un pays «frère» n'ont jamais faibli, voire dépassé, les activités dirigées contre Israël.
L'une des principales sources d'information pour les services de renseignement arabes est le flux de messages publiés par les médias étrangers. Mais cette information est clairement insuffisante. Par conséquent, muhabarat, cherchant à élever la collecte de renseignements à un niveau supérieur, crée des» bases «à l'étranger, parfois loin du Moyen-Orient. Ces "bases" permettent non seulement d'identifier les agents travaillant pour Israël, mais aussi d'obtenir des informations à la fois sur l'état juif et sur les pays arabes.
Les services de renseignement militaire recueillent des informations militaires à l & apos; étranger. Les services de sécurité («civils») s'occupent principalement de la protection du régime existant dans le pays. Cependant, ces dernières années, ils ont considérablement élargi leur champ d'activité et ne traitent pas seulement des problèmes internes. Si nécessaire, ils mènent des opérations à l'extérieur du pays dans le but de «neutraliser» les opposants au régime. La tâche principale des services de renseignement «civils» est d'obtenir la pleine confiance des dirigeants politiques, ce qui permettrait de prendre le contrôle du renseignement militaire et de dominer la communauté du renseignement du pays.
Depuis la création des services secrets arabes, ils étaient principalement destinés à lutter contre l'opposition, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Mais au fil du temps, ils sont devenus de véritables organes de sécurité nationale. Ce phénomène est le résultat d'efforts constants visant à maintenir l'équilibre (ou à neutraliser) les différents centres de pouvoir sur lesquels repose le régime. Il convient de souligner que les services secrets «civils» des pays arabes se sont traditionnellement concentrés sur les problèmes internes. De plus, avant la proclamation de l'état d'Israël le 15 mai 1948, les pays arabes n'avaient pas de renseignement extérieur.
Cette tradition s & apos; explique en partie par la nature des services de renseignement arabes, qui sont non seulement un instrument de soutien aux régimes et de sécurité nationale, mais aussi un instrument d & apos; influence sur la vie politique de ces États. Il n'est pas surprenant que lorsqu'un ancien chef des services secrets se lance dans des activités politiques, il lui soit souvent difficile de délimiter clairement la ligne de démarcation entre l'ancienne et la nouvelle fonction et d'éviter toute influence de l'une sur l'autre. À propos, les officiers des services spéciaux arabes remontent souvent à l'Olympe politique. En Égypte, par exemple, après la révolution de 1952, une vingtaine d'entre eux sont devenus ministres et certains, comme Mamdouh Salem, sont devenus premiers ministres.
Les dangers de l'opposition interne et des ennemis extérieurs obligent les services secrets arabes à consacrer une grande partie de leur temps et de leurs efforts à des activités de contre-espionnage. Les coups d'état et les révolutions qui ont secoué les pays du Moyen-Orient obligent les responsables du contre-espionnage à identifier sans cesse les éléments qui menacent les régimes.
Le "muhabarat" des pays arabes s'oppose aux activités clandestines de l'opposition interne et des services secrets étrangers. À cette fin, le contre-espionnage remplit des fonctions défensives et offensives. Le premier aspect est la sécurité. Le second est le contre — espionnage.
La tâche principale du contre — espionnage est d'empêcher l'ennemi (à l'intérieur et à l'extérieur du pays) de nuire aux intérêts nationaux, de pénétrer dans les structures de l'état et d'accéder à des documents secrets. Pour ce faire, divers moyens sont utilisés: vérification des candidats à des postes gouvernementaux, censure officielle ou secrète, surveillance des divers cercles et groupes dans lesquels des activités antigouvernementales clandestines peuvent être menées. Des agents ou agents de renseignement sont déployés dans ces structures pour recueillir des informations et identifier les personnes présentant un danger pour le régime.
ÉGYPTE
En Egypte, les services de renseignement «civils» jouent un rôle de premier plan. Il n'est pas surprenant qu'en 1967 et 1970, les dirigeants de ces services spéciaux aient participé à des complots contre le régime. Leurs homologues du renseignement militaire ont non seulement maintenu leur loyauté envers le gouvernement, mais ont également montré leur soutien aux autorités.
Les services de renseignement égyptiens sont: «Мухабарат al-Amma» (Service général de renseignement) «Мухабарат al-Харбия» (military intelligence), «Мухабарат l'enfer-Дауля» (la direction générale des enquêtes de la sûreté d'etat), «Джигаз l'Ams de l'enfer-Дауля» (la stasi).
Depuis de nombreuses années, le service du renseignement général est dirigé par Omar Suleiman Al Rifai. Il est né en 1938. Il a une formation juridique. Il dirige le SOR depuis 1991. Jusqu'en 2000, la publication de toute information à son sujet était interdite par la censure d'état égyptienne. Il est l'une des figures les plus influentes dans l'entourage du président Hosni Moubarak. Il est responsable du renseignement extérieur et du contre-espionnage, et supervise la sécurité du président et des premières personnes de l'état. Des experts israéliens et américains lui attribuent le mérite principal de neutraliser l'opposition islamique armée. Supervise les questions politiques et économiques les plus importantes, y compris dans les relations avec d'autres pays, ainsi que toutes les relations avec la Libye et l'Iran. Il est souvent le représentant personnel du président Moubarak dans les négociations avec Israël, les États-Unis et les pays arabes. Il accorde une grande attention aux activités du service de renseignement général saoudien sur le territoire égyptien et au-delà. Il considère Riyad comme l'un des principaux rivaux géopolitiques et régionaux du Caire.
Depuis le milieu des années 90, il supervise la direction israélo-palestinienne de la politique étrangère égyptienne. En janvier 1997, il a été l'un des initiateurs de la création de l'Association publique paraétatique «le Caire pour la paix», qui, jusqu'à l'automne 2000, a préconisé le développement de relations économiques et scientifiques avec Israël. En 2000-2001, il a joué à plusieurs reprises le rôle de médiateur entre Israël et l'autorité nationale palestinienne pour mettre fin aux affrontements armés dans les territoires Palestiniens. Depuis décembre 2000, il sert de principal canal de communication entre l'Égypte et Israël. Depuis mai 2002, il est engagé dans la réforme des structures de pouvoir de l'APN. Il entretient des relations avec les dirigeants de la plupart des services de renseignement du Moyen-Orient, ainsi que des liens étroits avec le chef de la CIA.
Selon le renseignement militaire israélien (AMAN), il a une pensée pragmatique. L'initiative, mais en même temps s'est montré comme un excellent interprète. Laconique, caractérisé par la stabilité émotionnelle, le sang-froid et la retenue. L'un de ses principaux traits est le dévouement total au président. Les experts d'Aman, spécialisés en Egypte, caractérisent cet homme comme un as d'espionnage de la classe supérieure.
Presque la même chose peut être entendue par les quelques personnalités politiques israéliennes de l'entourage du premier ministre Ariel Sharon, qui connaissent personnellement le chef de la SOR égyptienne et ont accepté de dire quelque chose sur cet homme. Notons qu'après une rencontre avec Omar Suleiman, l'ancien ministre israélien de la défense, Benyamin (Fouad) Ben-Eliezer, a déclaré: «C'est l'une des personnes les plus sérieuses que j'ai jamais connues».
Ces dernières années, Omar Suleiman a concentré entre ses mains beaucoup plus de pouvoir et de pouvoir que les autres responsables gouvernementaux égyptiens, ainsi que ses collègues dans les pays arabes voisins. La structure qu'il dirige a les pouvoirs les plus étendus, allant bien au-delà des activités de renseignement directes.
Aujourd'hui, ce service spécial est non seulement responsable non seulement du renseignement extérieur et du contre-espionnage, mais assure également la sécurité personnelle du président et des premières personnes de l'état, tout en supervisant d'importantes questions politiques et économiques, à la fois dans le pays et à l'étranger. Il n'est donc pas surprenant que l'homme à la tête d'une organisation aussi puissante soit l'une des figures les plus proches du président Moubarak.
Par ailleurs, la maison, qui abrite le chef de la SOR avec sa famille nombreuse, situé dans un quartier prestigieux de la capitale égyptienne Héliopolis, est presque à deux pas des appartements du président lui-même. Selon le niveau de confiance que le dirigeant égyptien entretient avec Omar Suleiman, seules trois autres personnes peuvent comparer avec le chef du SOR: le ministre de la propagande Safouat Al-Sharif, le conseiller politique du président Oussama El-Baz et le directeur du cabinet présidentiel Zacharie Azmi.
La meilleure période de relations entre les services spéciaux de l'Egypte et de l'URSS tombe à la fin des années 60-début des années 70. Après la mort de Gamal Abdel Nasser, le président égyptien est devenu Anwar Sadat, qui a cherché à changer progressivement l'orientation politique de Pro-soviétique à Pro-américain.
En septembre 1994, le Président de la Fédération de Russie a signé le décret n ° 492 «sur la Conclusion d'un Accord de coopération entre le service fédéral de contre-espionnage de la Fédération de Russie et le service général de renseignement de la République arabe d'Égypte».
Récemment, les médias égyptiens ont de plus en plus commencé à apparaître des messages contenant des informations sur le travail du conseil ET de son dirigeant. Selon les experts, il y a une campagne de relations publiques ciblée, dont le but est de «libérer» le successeur le plus probable de l'actuel président égyptien. Et les représentants des services de renseignement occidentaux et israéliens ont déclaré à plusieurs reprises qu'à l'heure actuelle, le puissant dirigeant du SOR, Omar Suleiman Al-Rifai, est le plus susceptible de prendre la présidence.
En ce qui concerne Israël, dans son rapport à l'etat juif, comme l'a souligné l'expert israélien par des services de renseignement Michael Фальков, Soliman le Rifai, comme dans d'autres questions de politique étrangère, est uniquement guidé par les considérations de la faisabilité pratique et ne partage pas hystériquement et patriotiques de vues de beaucoup d'égyptiens politiciens, occupant très антиизраильскую position. Dès le début de l'Intifada d'Al-Aqsa, il n'a ménagé aucun effort pour parvenir à une trêve entre les parties en conflit.
Avec l'arrivée au pouvoir d'Ariel Sharon, Suleiman Rifai s'est rendu en Israël à plusieurs reprises avec des visites secrètes, où il a rencontré le premier ministre, le chef du ministère des affaires Étrangères, le ministre de la défense, ainsi que la direction des services spéciaux israéliens. Selon un haut responsable israélien, «les liens avec cet homme sont d'une importance stratégique primordiale pour l'état juif et la situation dans toute la région du moyen-Orient».
Aujourd'hui, Suleiman Rifai a considérablement renforcé ses contacts avec la CIA et le service de renseignement général jordanien.
SYRIE
Dans une affaire aussi délicate que celle des services de renseignement, la Syrie s'est toujours appuyée sur l'aide de collègues plus âgés. À la tête du pays en 2000 après la mort de son père, Bachar Al-Assad n'a pas changé la tradition.
Cette tradition de recherche de "maître" a plus d'un demi-siècle. Et les premiers dans ce rôle ont été visités par des spécialistes de la SS. On pense que le «père» des services secrets syriens était Alois Brunner, condamné à mort à trois reprises par un tribunal français. Selon certaines informations, il aurait vécu dans la capitale syrienne jusqu & apos; en octobre 1991 et n & apos; aurait été transféré que plus tard dans la ville portuaire de Lattaquié. Il y serait mort en 1996.
Le deuxième» enseignant " pour les services spéciaux de la Syrie était l'Egypte. En février 1958, les deux pays se sont Unis sous le nom de République arabe unie (RAS). À ce titre, la Syrie existait jusqu'en 1961.
Avant la création de la RAS, les services de renseignement syriens comprenaient un Deuxième bureau (au sein de l'armée), la Direction de la sécurité générale (au sein du ministère de l'intérieur) et la Direction du renseignement général.
À la suite de la fusion avec l & apos; Égypte, le deuxième bureau a été placé sous le contrôle du renseignement militaire égyptien, la direction générale de la sécurité est devenue une division de la Direction des services secrets égyptiens et la Direction générale du renseignement a été rebaptisée bureau Spécial chargé d & apos; effectuer les opérations les plus délicates. Par exemple, cette structure a hérité du deuxième bureau des «fedayins» Palestiniens (traduit de l'arabe par «se sacrifier»), qui étaient engagés à la fois dans la collecte d'informations et la conduite d'actes de sabotage ou d'attaques terroristes sur le territoire israélien.
Naturellement, presque simultanément avec les Egyptiens, des conseillers militaires soviétiques sont apparus en Syrie. Cependant, il est peu probable que le soutien russe aujourd'hui intéresse beaucoup la Syrie. Le jeune président cherche de l'aide auprès de deux superpuissances — les États-Unis et la Chine. Et dans ce cas, même le panache du sponsor des terroristes n'interfère pas avec la Syrie.
Gouverné par la Syrie de 1971 à 2000, Hafez Assad a fortement renforcé la police et les services de sécurité du pays. Actuellement, la police politique de l'état est le service de la sécurité intérieure. Cependant, le contre-espionnage n'est pas seulement engagé dans cette structure.
Selon certaines informations, déjà en 1987, l'appareil de sécurité intérieure se composait d'un grand nombre d'organisations ayant des fonctions qui se chevauchent, car d'autres services spéciaux avaient également leurs propres départements de sécurité intérieure. Dans le même temps, chaque organisation était directement subordonnée au président et à ses conseillers les plus proches. Ces organisations opéraient de manière totalement indépendante et leurs attributions n & apos; étaient pas clairement définies.
Au début de 2000, le général Asef Shawkat, mari de la sœur aînée du président Bachar Al — Assad, a pris la tête du service de sécurité intérieure. Aujourd'hui, il est considéré comme le plus influent des forces de sécurité syriennes. Shawkat est né en 1950 à Tartous. Il vient d'une simple famille alaouite. En 1968, il entre à la faculté de droit de l'Université d'état et devient membre du parti Baas au pouvoir. De 1972 à 1976, il poursuit ses études à la faculté d'histoire de la même Université. Le sujet de sa thèse de doctorat est le grand soulèvement syrien de 1925.
En 1978, il entre à l'Académie militaire supérieure. En 1983, il est promu officier. Au milieu des années 80, Shawkat était un simple officier des forces terrestres de l'armée syrienne. À la fin des années 80, il a rencontré la fille unique du président Hafez Assad, Bushra, qui était dix ans plus jeune que lui et à l'époque diplômé de la faculté de Pharmacologie de l'Université de Damas.
La famille n'a pas aimé le choix de sa fille. Du côté de Shawkat, seul Bachar, l'actuel président, s'est levé. Avec son soutien en 1995, Shawkat, divorcé de sa première femme, a officiellement épousé Bouchra.
Le seul gendre a reçu le titre de major-général. Après cela, Bachar est devenu très proche d'Asef et le président de l'époque, Hafez Assad, l'a même nommé conseiller de son fils pour les questions de sécurité. C'est Shawkat qui a été l'initiateur d'une série de purges au sein du gouvernement, de l'armée et du parti.
Tout le monde n'était pas satisfait de cette élévation dans la famille présidentielle. En 1999, le troisième fils du président Assad, Maher, a même tiré sur Shawkat dans le palais. Mais cela n'a pas empêché la carrière de son gendre. Il a d'abord été nommé directeur adjoint du service de renseignement militaire et, au début de l'année 2000, il a dirigé le Service de la sécurité intérieure.
Il y a quatre agences de renseignement en Syrie. Tous sont directement sous le contrôle du président et ont des fonctions qui se chevauchent. Donc, le mode ne dépend d'aucun d'entre eux. Dans le même temps, au sein de chaque service, les chefs des différents départements sont souvent directement subordonnés au président plutôt qu'à leur directeur nominal.
L & apos; Office de la sécurité politique (upb) s & apos; emploie à identifier les signes et les traces d & apos; activités politiques organisées contre les intérêts du régime actuel. Il a pour fonctions de surveiller et de surveiller les dissidents ainsi que les activités des étrangers présents dans le pays et leurs contacts avec la population locale. Le bureau supervise également la presse écrite et la production audio et vidéo.
La direction générale de la sécurité (GUB) est le principal service civil de renseignement syrien. Elle est divisée en trois départements. La division de la sécurité intérieure est chargée de surveiller la population du pays (une responsabilité qui recoupe celle de l'upb). Le chef de la sécurité intérieure EST le conseiller politique de Bachar Al-Assad. Les deux autres divisions de la GUB s'occupent de la sécurité extérieure (comme la CIA). Il s'agit de la division des affaires palestiniennes, qui supervise les activités des groupes Palestiniens en Syrie et au Liban, et de la division de la sécurité extérieure.
Renseignement militaire. Formellement, elle est responsable du cercle habituel des opérations militaires. Toutefois, ce service fournit également une assistance militaire et logistique aux Palestiniens, aux libanais et aux groupes extrémistes turcs. Selon les médias occidentaux, elle contrôle et organise souvent des attentats contre des dissidents à l'étranger.
Force de reconnaissance aérienne (VRS). Malgré son nom, ce service ne s'occupe pas seulement de ses responsabilités directes. L'un des commandants des forces aériennes syriennes était à l'époque Hafez Assad. Arrivé au pouvoir, il s'est concentré sur ce service de renseignement. En conséquence, pendant environ 30 ans, ce service a été commandé par le conseiller de confiance du président, le général de division Mohammed Al-khauli.
À l'intérieur du pays, la VRS a souvent supervisé des opérations spéciales contre les éléments de l'opposition islamique. Par exemple, ils ont joué un rôle majeur dans la répression des Frères musulmans, une secte fondamentaliste qui s'est rebellée dans les années 1970 et au début des années 1980. En décembre 1999, le VRS a mené une chasse nationale aux membres du parti libéral islamique Hizb Al-Tahrir.
On croit que c'est le VRS qui supervise le soutien de la Syrie au terrorisme international. Selon les médias occidentaux, des agents de ce service de renseignement à l'étranger dans les ambassades syriennes et les succursales de la compagnie des compagnies aériennes nationales Syriennes ont coordonné des dizaines d'attentats. Le plus célèbre est une tentative de faire exploser un paquebot israélien à l'aéroport de Londres Heathrow en avril 1986.
LIBAN
Les services officiels de renseignement de l'état au Liban sont trois - "AMN Al-AMN «(direction Générale de la sécurité générale),» AMN Al-Dawla «(Direction de la sécurité publique) et» muhabarat Armi" (renseignement Militaire). Plus le ministère de l'intérieur, la gendarmerie et les forces de sécurité intérieure qui exercent des fonctions de police. Extérieurement, c'est un schéma si logique et simple qu'il ressemble à la structure des agences de sécurité d'un pays européen.
Même les scandales dans lesquels les services de renseignement libanais sont impliqués sont très similaires à ceux de l'Europe. Par exemple, en 1999, le ministre des postes et des communications du pays, ISAM nouaman, a reconnu que les services de renseignement avaient écouté les téléphones de hauts responsables gouvernementaux et politiques. Une enquête menée par le ministère de l'intérieur et la Commission parlementaire concernée a révélé que la pratique des écoutes téléphoniques avait commencé dès 1948. Dès que cela a été révélé, la Commission parlementaire du pays a immédiatement envoyé au gouvernement pour se mettre d'accord sur le projet de loi sur la légalisation de l'écoute électronique.
Cependant, ce n'est que de la visibilité. Même le principe de la nomination au poste de directeur du renseignement n'a rien à voir avec ce qu'il fait en Europe. Par exemple, le Liban est un état multiconfessionnel où vivent des chrétiens (catholiques et orthodoxes) et des musulmans (chiites, sunnites et druzes). En conséquence, il existe dans le pays un principe de représentation confessionnelle dans les structures de pouvoir. Le président est chrétien, le premier ministre est sunnite et le président du Parlement est chiite. Le même principe de répartition des postes s'applique aux services de renseignement.
Cependant, en plus de la religion, il y a aussi le principe du parti de la répartition des portefeuilles. Le parti «Amal«, dans un passé récent, la même organisation terroriste de combat que le» Hezbollah", s'est maintenant installé, s'est intégré au système de pouvoir de l'état et a dissous ses propres services de renseignement. En échange, Amal a eu la possibilité de nommer ses hommes à la direction des services spéciaux de l'état.
Cependant, ce n'est pas tout. Le Liban a été trop longtemps le terrain d'essai de la guerre arabe avec Israël pour se débarrasser complètement du protectorat de voisins plus forts. Si Israël a retiré ses troupes du Liban en 2000, la Syrie, dont le contingent militaire est dans le pays depuis avril 1976, l'a fait tout récemment.
Le Sud du Liban existe sous l'autorité du groupe radical chiite Hezbollah, qui possède à son tour ses propres services de renseignement, de contre-espionnage et de sécurité. Ils sont supervisés par le célèbre «terroriste n ° 2» Imad mughnieh, surnommé "Hyène".
Il a commencé sa carrière au sein de la direction conjointe de la sécurité du Fatah palestinien, dirigée par Salah Khalaf, l'un des plus proches collaborateurs de Yasser Arafat, avant de rejoindre la division opérationnelle du Hezbollah au milieu des années 80. Il était chargé de mener des opérations de renseignement, de sabotage et de terrorisme en dehors du Liban avec l'aide des services de renseignement iraniens. C'est lui qui a supervisé en 1985 la prise en otage de deux employés de l'ambassade soviétique, Oleg spirin et Arkady katkov, un employé du bureau du commerce, Valery Myrikov, ainsi que le médecin de l'ambassade, Nikolai Svirsky.
Les relations entre les services de renseignement de l'état et les collègues du Hezbollah ne sont pas des affaires intérieures du Liban. À la suite des accords tripartites conclus entre le Liban, l'Iran et la Syrie, le Hezbollah a accordé une liberté d'action au Sud-Liban, car ce groupe est le plus lourd de la guerre avec Israël. En conséquence, tout conflit qui pourrait surgir entre les autorités du pays et le Hezbollah aura un caractère international et non interne.
Il ne faut pas oublier que sur le territoire du Sud du Liban se trouve toujours le contingent du CSIR — le corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran. Le Hezbollah est donc inviolable pour le moment.
Le 14 février dernier, l'ancien premier ministre Rafiq Al-Hariri a été assassiné au Liban. L'opposition du pays a tendance à accuser les services de renseignement libanais et syriens de cette tragédie. Peu après l'assassinat, tous les dirigeants des services de renseignement libanais ont été démis de leurs fonctions. Le chef du renseignement militaire, Raymond Azar, avec sa femme et ses enfants, a quitté le pays et s'est installé à Paris.
JORDANIE
En Jordanie, les services de renseignement» civils " dominent le renseignement militaire. Bien que l'armée soit un pilier du régime, elle constitue néanmoins une menace potentielle pour la famille royale. Dans de nombreux complots qui ont eu lieu en Jordanie, les militaires ont toujours été les protagonistes.
Le service de renseignement général jordanien (muhabarat Al-Amma) a été créé en 1964 par décision du Parlement d'état. Son premier dirigeant était Mohammed Rasul Al-Gailani. Issu d'une famille noble, il est diplômé de la faculté de droit de l'Université de Damas. Selon l'hebdomadaire version, Al-Ghaylani a commencé sa carrière au bureau du procureur militaire, puis a servi dans le renseignement de l'armée et a été nommé chef du muhabarat Al-Amma en 1964. À ce poste, il a fait preuve d'un zèle particulier dans la lutte contre les organisations terroristes palestiniennes, pour lesquelles il a démissionné en 1968. En 1973-1974, il dirige à nouveau le SOR.
Le muhabarat Al-Amma est le service de renseignement le plus puissant du Royaume et assure la stabilité du régime hachémite. En même temps, le SOR remplit des fonctions de renseignement extérieur et de contre-espionnage. Il surveille les activités des services secrets étrangers, des organisations terroristes et d'opposition, ainsi que d'autres phénomènes de nature anti-étatique.
Habituellement, le chef du muhabarat Al-Amma est nommé officier de l'armée de haut rang, qui relève du premier ministre et est le conseiller personnel du roi. La sélection des nouveaux employés se fait sur la base de leur intelligence, de leur origine et de leur dévouement au régime.
Outre son personnel hautement professionnel, le SOR dispose d'une base technique moderne. Grâce à cela, au cours des années de son existence, le service de renseignement général s'est avéré être un service de renseignement très efficace. Elle contrôle presque tous les domaines de la vie sociale et politique dans le pays.
Le muhabarat Al-Amma possède également des pouvoirs pratiquement illimités. À moins de Jordanie SOR a de nombreux réseaux. Par le passé, le CONSEIL a accordé la priorité aux organisations palestiniennes. Au cours de la Dernière décennie, leur place a été occupée par des groupes islamistes.
Le siège est divisé en plusieurs directions. Le plus important est La direction de la sécurité intérieure. Il est spécialisé dans les organisations islamistes et palestiniennes et contrôle toutes les institutions religieuses, l'opposition, le mouvement étudiant et les camps de réfugiés. La DIRECTION du renseignement arabe, la direction de la recherche, le département de la propagande, etc. la DIRECTION assure également la sécurité des ambassades jordaniennes à l & apos; étranger et protège des installations publiques importantes à l & apos; intérieur du pays.
Le siège du service de renseignement général se trouve à Amman. Ses bureaux régionaux sont également implantés dans les villes de Zarqa, Irbid, Jarash, Salt, Madaba, Mafraq, Aqaba, Ma'An, Tafila et Qarah.
Depuis son accession au trône de Jordanie, le roi Abdallah II, comme le soulignent les experts du site «l'agence. RU", a perdu l'influence de son défunt père sur les relations israélo-palestiniennes. Aujourd'hui, au niveau régional, il est incontestablement inférieur au président égyptien Hosni Moubarak. Ses positions en Cisjordanie et en particulier à Jérusalem-est se sont également considérablement affaiblies.
Sous le roi Hussein, le trône hachémite avait une influence considérable sur la vie religieuse dans la région et était même considéré comme le gardien des sanctuaires musulmans. Maintenant, presque personne ne s'en souvient. Cependant, le test principal d'Abdallah reste à surmonter. Le danger le plus grave pour son régime réside dans la Jordanie elle-même. Les récents actes de terrorisme en témoignent...
Il convient de rappeler qu'en Jordanie, l'opposition organisée au régime est représentée par divers groupes islamistes, dont plus d'une douzaine dans le Royaume. Beaucoup d'entre eux sont étroitement liés à leurs semblables en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. C'est le cas en particulier d'Al-Ikhwan Al-Muslimun («Association des frères musulmans»), du Hamas et de plusieurs groupes d'Al-Jihad Al-Islami («Jihad Islamique»). Leur noyau principal est constitué par les Palestiniens.
Toutefois, la communauté palestinienne de Jordanie (plus de 60% de la population) est traditionnellement opposée. La quasi-totalité des attentats perpétrés dans le Royaume hachémite depuis sa création ont également été perpétrés par des Palestiniens.
Ainsi, il est évident que l'élite dirigeante a perçu dès le début l'Intifada d'Al-Aqsa comme une menace réelle pour la stabilité du régime. Dans le même temps, le roi Abdallah a dû constamment manœuvrer entre «l'unité arabe», le sentiment de «ses» Palestiniens, d'une part, et les intérêts géopolitiques et économiques objectifs de la monarchie, d'autre part.
L & apos; attitude d & apos; Amman à l & apos; égard de la question d & apos; un état palestinien indépendant est tout aussi paradoxale. Lors de toutes les conférences, forums, réunions, etc. officiels, les représentants Jordaniens se sont fermement prononcés en faveur de sa création. Cependant, lors de négociations secrètes avec les américains et les israéliens, ils ont exprimé la crainte qu'une «Palestine indépendante» ait un effet déstabilisateur sur la Jordanie. Surtout, le sommet au pouvoir du pays est effrayé par le passage de la vallée du Jourdain sous la juridiction de la «Palestine». Dans un tel scénario, cette zone (jusqu'en 1967, elle était sous le contrôle d'Amman) pourrait devenir une tête de pont pour l'opposition jordanienne.
Avant le début de l'Intifada d'Al-Aqsa, le service de renseignement général était dirigé par Al-batihi Lui-même, qui s'est acquitté avec succès de ses fonctions. Cependant, la nouvelle situation dans la région a nécessité une nouvelle approche des activités de renseignement jordaniennes. Le roi Abdallah a donc décidé de remplacer batihi par Le plus jeune saad Hir.
Arabie Saoudite
Au cours des trente dernières années, les services spéciaux de cet état arabe ont participé, pour diverses raisons, aux événements les plus importants du monde. Ils joué un rôle essentiel à jouer dans l'organisation моджахедского mouvement en Afghanistan dans les années 80, dans les années 90, ils sont très proches en contact avec les Talibans, à la fin du siècle dernier, le Service de renseignement de l'Arabie Saoudite (COP) de plus en plus souvent mentionnée comme un élément central du joueur dans l'organisation des exportations arabes de mercenaires, notamment en Tchétchénie.
Service de renseignement général du Royaume d'Arabie saoudite (SOR KSA) — en arabe «Istihbarat Al-Amma».
En contrôlant les sanctuaires islamiques de la Mecque, de Médine et de près d'un quart des réserves mondiales de pétrole, Riyad revendique avec insistance le leadership dans le monde musulman. La réalisation de ses ambitions géopolitiques est largement favorisée par la stabilité interne du régime de la famille royale. Elle repose sur trois forces principales: les membres du clan au pouvoir, le clergé wahhabite et un puissant système de sécurité. Ce dernier comprend le ministère de l'intérieur, les services de renseignement général et de contre-espionnage, ainsi que la garde Nationale. Ils sont rejoints par la brigade spéciale No 1 Fayçal bin-Turki, qui occupe une position privilégiée au sein des forces armées.
Le SOR est l'un des renseignements les plus secrets du monde islamique. Il a été créé dans la seconde moitié du 50-x un peu plus tard que les autres structures de sécurité du Royaume. Les instructeurs de la CIA ont joué un rôle important dans sa formation et sa formation.
Dans un premier temps, la tâche principale du conseil ÉTAIT de neutraliser les activités subversives des États arabes, en particulier de l'Iraq et de l'Égypte, visant à renverser la monarchie et à soutenir l'opposition de gauche. La priorité a été accordée au Caire-le principal adversaire de Riyad dans l'arène intra-arabe.
Depuis le milieu des années 60, le SOR commence à venir en aide à l'organisation des Frères musulmans, qui représentait la principale opposition au président Nasser. À l'avenir, la coopération avec cette organisation et les groupes dissidents plus radicaux est devenue une priorité du travail du renseignement saoudien. À sa tête en 1976, Turki Al-Faisal a considérablement amélioré le mécanisme d'interaction avec le mouvement islamiste. À son initiative et avec l'aide des Frères musulmans, le service est devenu le principal moyen d'influence secrète saoudienne au niveau international. Soit dit en passant, la forte hausse des prix sur le marché mondial du pétrole qui s'est manifestée au début des années 70 a créé des conditions extrêmement favorables, car une partie importante des revenus reçus a été consacrée à l'exploration. Elle a également financé des dizaines d'organisations islamistes à caractère religieux, éducatif et politico-militaire en Asie et en Afrique. Leurs liens secrets avec les dirigeants mondiaux de l'organisation des Frères musulmans et, à travers lui, leur dépendance à l'égard de l'organisation des FRÈRES musulmans ont permis à Riyad d'agir efficacement sur la situation dans ces régions.
Au milieu de 70, les services de renseignement saoudiens renforcent considérablement leur coopération avec les services de renseignement américains et français. Avec eux, le SOR élabore une doctrine globale de neutralisation de la présence soviétique dans les pays musulmans. À cette fin, en 1976, le soi-disant Safari Club est formé, qui comprend les services de renseignement de Riyad, Téhéran, le Caire et Rabat. Les activités de cette Alliance sont financées par l'Arabie saoudite. Dans de nombreuses régions d'Asie et d'Afrique, elle vise à créer ou à soutenir des organisations islamiques représentant une alternative aux mouvements de libération Pro-soviétiques ou aux régimes liés à l'URSS. Ainsi, avec l'Égypte, l'Arabie saoudite soutient l'opposition islamique au Yémen du Sud et, avec le Maroc, le groupe angolais UNITA.
En contrepoids à l'influence soviétique sur un certain nombre de factions de l'OLP, les dirigeants de la Syrie, de la Libye et de l'Algérie, AVEC l'aide d'autres membres du «Safari Club», commencent à aider leurs adversaires internes, les islamistes. En 1978, après la révolution en Afghanistan, Turki Al-Faisal établit une coopération similaire avec le chef du renseignement pakistanais (ISI), Gailani Khan. Il visait à soutenir non seulement l'opposition islamique de l'Afghanistan, mais aussi les groupes islamistes de l'Inde — un allié stratégique de l'URSS en Asie du Sud.
Au tournant des années 70 — 80, le SOR change de tactique. Ce n'est pas sans la participation du conseiller Turki Al-Faisal sur les questions musulmanes en URSS, l'ouzbek ethnique khoji Jamshid, que les services de renseignement saoudiens se lancent dans des opérations directement contre l'Union soviétique. La première étape dans cette direction a été la création, en 1978, de l'organisation internationale de la presse et de l'information libres, dont le siège est au Caire.
Quelques années plus tard, avec la participation du Safari Club (qui avait alors quitté les services de renseignement iraniens), une organisation appelée maktab Al-Hidmat est créée, chargée de mobiliser des volontaires pour la guerre en Afghanistan. Ses principaux patrons sont les Turcs Al-Faisal et William Casey, qui a dirigé la CIA en janvier 1981. Ils ont également été les auteurs d'un sabotage mondial contre Moscou, basé sur la manipulation des prix sur le marché mondial du pétrole — il était donc prévu de saper l'économie soviétique.
Pour déstabiliser la situation politique intérieure en URSS, le SOR et la CIA élaborent un plan visant à soutenir la clandestinité islamique en Asie Centrale et dans le Caucase. Pour sa mise en œuvre, diverses structures sont utilisées, de l'institut Linguistique d'été «inoffensif» au Hezb-I Islami Hekmatyar. À propos, à cette époque, SOR avait ses agents même dans la capitale soviétique. Ils étaient des étudiants arabes qui étudiaient dans les universités de Moscou et appartenaient à la branche locale des Frères musulmans.
Dans la première moitié des années 90, le SOR, à égalité avec l'ISI, a été l'un des créateurs du mouvement Taliban et a maintenu des contacts assez étroits avec lui jusqu'au début de 2002 (y compris par l'intermédiaire de l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Islamabad). L'organisation DES Frères musulmans et le soutien de l'ISI dans les anciennes républiques soviétiques d'Asie Centrale, en Géorgie, en Azerbaïdjan et dans les régions musulmanes de la Russie ont déployé des activités tout aussi actives. Selon certaines sources, des diplomates saoudiens, en particulier le chef de la section islamique de l'ambassade à Moscou, Suleiman Al-Mogoshi, et le Consul Abdallah Al-Hamidi, ont également été utilisés.
En 2001, le bureau A considérablement réduit ses activités en Russie. En août de la même année, exactement 11 jours avant les attentats aux États-Unis, Turki Al-Faisal a quitté son poste, et en juillet 2002, il a été annoncé son nouveau poste — ambassadeur d'Arabie saoudite à Londres. Au lieu de cela, le SOR était dirigé par Naif Ibn Abd Al-Aziz, qui a nommé le lieutenant-général Mahmoud bin-Muhammad Bakhsh comme adjoint aux opérations.
Naif Ibn Abd Al-Aziz est le vingtième fils du fondateur du Royaume Saoudien moderne Abd Al-Aziz, frère du Prince héritier Abdallah. Né en 1934. Il a commencé sa carrière en tant que gouverneur de Riad. Il a ensuite dirigé le ministère des Finances et, en 1970, le ministère de l'intérieur. La même année, il fait partie du soi-disant sept Sudairi, qui détermine la politique intérieure et extérieure du Royaume.
Depuis le début des années 90, il s'attache à développer des liens avec les pays musulmans, en particulier avec les monarchies du golfe Persique, le Pakistan, l'Iran et la Palestine. Il dirige la» Commission d'aide humanitaire de l'Intifada Al-Aqsa", qui soutient le mouvement islamiste palestinien. En mars 2002, à la veille du 14e sommet de la Ligue arabe, il a subi un accident vasculaire cérébral. Il a été hospitalisé à l'hôpital universitaire Américain de Beyrouth. Maintenant, Naif Ibn Abd Al-Aziz est complètement retourné au travail actif.
Cette année, l'Arabie saoudite a créé un service de renseignement financier pour lutter contre le financement du terrorisme. Selon les experts, la création d'une telle intelligence (elle recueillera, analysera et échangera des informations financières avec des collègues étrangers pour suivre et lutter contre le blanchiment d'argent et le parrainage de terroristes) est une étape cruciale qui démontre l'engagement du Royaume à lutter contre le blanchiment d'argent et le terrorisme. Jusqu'à présent, ces unités ne sont disponibles que dans quatre États arabes: l'Égypte, le Liban, Bahreïn et les Émirats arabes Unis.
ALGÉRIE
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, élu en 1999, a procédé en février 2000 à une série de remaniements au haut commandement de l'armée: il a remplacé les commandants de quatre des six districts militaires et changé de commandement à la gendarmerie Nationale, à la marine, à la garde républicaine et au quartier général des forces terrestres. Il a nommé des diplômés des universités militaires soviétiques et françaises à des postes clés. La même ligne a été réalisée dans les services de renseignement.
Aujourd'hui, la communauté algérienne du renseignement comprend la Direction du renseignement et de la sécurité, la Direction de la sécurité intérieure, la Direction de la documentation et de la sécurité, le Service de sécurité spéciale, le Commandement de la coordination de la lutte anti-insurrectionnelle, les forces Spéciales.
En juin 2002, un nouveau conseil des ministres algérien a été formé, au sein duquel le Patriarche des services spéciaux algériens, nouriddine Yazid Zerhouni, 64 ans, a occupé le poste de ministre du ministère de l'intérieur. Il a commencé sa carrière dès 1956 dans les rangs du Front de libération nationale (FNL) et a pris une part active à la résistance aux autorités coloniales françaises. Dans les années 60 et 70, il était l'une des figures clés de la communauté du renseignement du pays. Son activité s'est étendue tant aux pays voisins du Maghreb et de l'Orient arabe qu'aux régions reculées du continent africain. Dans le même temps, Zerhouni a établi des liens étroits avec des représentants des services spéciaux égyptiens, cubains et allemands.
Arrivé au pouvoir en 1979, Shadli benjedid considérait Zerhouni comme un rival dangereux et l'envoya donc en 1982 comme ambassadeur au Mexique lointain. De 1987 à 1992, il dirige l'ambassade d'Algérie aux États-Unis. De retour dans son pays Natal, Zerhouni a pris sa retraite. Mais sept ans plus tard, le nouveau président Abdelaziz Bouteflika l'a de nouveau appelé au service. Zerhouni est devenu l'un des trois ministres qui sont passés de l'ancien cabinet du gouvernement au nouveau. Sa tâche principale en tant que chef du ministère de l'intérieur est de lutter contre les groupes islamiques radicaux et de développer des liens avec les services spéciaux du Maghreb, du Moyen — Orient et de l'Europe.
Depuis vingt ans, les services de renseignement algériens ont subi des réformes répétées et souvent totalement dénuées de sens. Ils ont été constamment fusionnés, renommés et à nouveau séparés. Bien sûr, ce processus a été influencé par une lutte à grande échelle et généralement plutôt infructueuse contre les extrémistes islamiques. En 1993, elle a conduit l'Algérie à la guerre civile, à de nombreux attentats, à l'assassinat de touristes et de diplomates étrangers.
TUNISIE
La Tunisie a obtenu son indépendance en 1956. Les élections à l'Assemblée nationale ont eu lieu en mars de la même année. Habib Bourguiba a formé son premier gouvernement.
La République a été proclamée le 25 juillet 1957. Bourguiba a été élu président. Il est renversé le 7 novembre 1987. Ce jour-là, à 7h30 du matin, la voix du premier ministre tunisien zine Al-Abidine Ben Ali a été entendue, annonçant le renversement de boughriba et la nomination de Lui-même comme président de la Tunisie. Selon la version officielle, cet acte de Ben Ali a déjoué la menace d'un putsch préparé par les fondamentalistes et prévu pour le matin du 8 novembre. Ben Ali reste président du pays aujourd'hui.
En 2002, les services de renseignement tunisiens ont intensifié leurs activités au sein des organisations internationales et régionales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international. Le président Ben Ali a mis l'accent sur l'exclusion des conditions de réanimation en Tunisie d'un mouvement islamiste susceptible de déstabiliser la situation politique intérieure du pays. Selon les dirigeants tunisiens, le fanatisme religieux est la principale menace potentielle pour la stabilité et la sécurité du pays. La Tunisie a adhéré à 11 des 12 conventions universelles de coopération contre le terrorisme international.
Le 23 juillet 2003, le ministre de l'intérieur et du développement local, Hédi Mhenni, a déclaré devant le Parlement que, pendant les six mois de 2003, les services secrets tunisiens avaient réussi à empêcher 66 tentatives d'émigration illégale de la Tunisie vers des pays européens par voie maritime. Dans le même temps, a déclaré le ministre, sur les 1329 détenus, 70% étaient des ressortissants de pays voisins de la Tunisie, des États africains et des pays d'Asie.
Les services secrets tunisiens résolvent également des problèmes internes. Ils visent à mettre en œuvre dense contrôle islamiste de l'opposition à l'intérieur du pays et au-delà, la répression de toute manifestation de la naissance à aucune des organisations politiques sur une base religieuse, d'empêcher la pénétration sur le territoire du pays de groupes extrémistes, d'armes, d'explosifs, de faux signes monétaires et de la drogue, l'arrestation et l'extradition des criminels et soupçonnés d'avoir commis un crime dangereux.
Grâce à l'interaction avec les services spéciaux des pays européens (Belgique, Italie) et arabes (Algérie), les forces de l'ordre tunisiennes ont réussi à révéler l'appartenance de 34 tunisiens au groupe terroriste islamiste «AHL Al-Jamaa WA-s-Sunna», qui opérait sur le territoire Italien en tant que maillon structurel du réseau de soutien et de recrutement de mercenaires pour Al-Qaida.
Les contacts entre les services de renseignement tunisiens et belges se poursuivent en vue de retrouver des personnes faisant partie du soi-disant «groupe de combat islamique tunisien» lié à Al-Qaïda. Selon les services de renseignement, deux membres de ce groupe, se faisant passer pour des journalistes, auraient tué en septembre 2001 le chef de l'Alliance du Nord afghan, Ahmed Shah Masood.
Aujourd'hui, la communauté tunisienne du renseignement comprend le ministère de l'intérieur et du développement local, la Direction de la sécurité publique, la Gendarmerie et les organes spéciaux relevant du ministère de la défense.
MAROC
En 1999, le roi Hassan II est décédé subitement. Le trône libéré a été occupé par son fils Sidi Mohamed (Mohammed VI ou, comme l'appellent les marocains, «M6»), âgé de 35 ans.
Tout d'abord, le nouveau roi a remplacé le chef du service de contre-espionnage, nommant le colonel Hamidou Laanigri à ce poste. En outre, il a limogé le tout-puissant sous l'ancien roi ministre de l'intérieur Driss Basri, en le remplaçant par Ahmed Midaoui. Le monarque a également créé un nouveau poste de secrétaire d'état aux affaires intérieures en nommant un ami personnel du nouveau ministre de l'intérieur, Fouad Ali El-Himma.
Selon Andrei Soldatov, expert des services spéciaux, il y a quelques années, à l'initiative du roi, deux réunions secrètes ont eu lieu entre les représentants des services spéciaux et le ministère marocain des Affaires étrangères et leurs homologues israéliens. Les négociations ont porté sur la reprise de la coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité, en particulier dans la lutte contre les organisations islamistes, ainsi que sur la perspective d'une intensification des efforts de médiation de Rabat dans le conflit israélo-palestinien.
L'initiative de reprendre le dialogue avec Israël, interrompue par l'Intifada d'Al-Aqsa, appartenait également à Mohammed VI. Dans le même temps, la coopération des services secrets marocains avec le ministère de l'intérieur et le service de renseignement général saoudien s'est considérablement intensifiée.
LIBYE
Aujourd'hui, le colonel Mouammar Kadhafi dispose de deux services de renseignement. Il s'agit du renseignement militaire («Istikhbarat Al-askaria») et de l'organisation Secrète de la Jamahiriya («Hayat AMN Al-Jamahiriya») — l'analogue libyen du KGB.
Depuis décembre 2002, le renseignement militaire est dirigé par Abdallah Sanoussi. L & apos; organisation secrète de la Jamahiriya est dirigée par Musa Kusa, vice-ministre des affaires étrangères, qui s & apos; est distingué dans l & apos; affaire Lockerbie. En outre, Musa Kusa dirige le soi-disant centre anti-Impérialiste utilisé pour soutenir les terroristes. La deuxième personne de l'organisation Secrète est Suleiman Ashiri.
La sécurité intérieure est dirigée par le ministre de la justice et de la sécurité publique, Mohammed Ali Al-Misrati.
Les bataillons de sécurité (qataib Al-AMN) assurent le maintien de l'ordre dans toutes les grandes villes libyennes.
Kadhafi n'hésite pas à placer à des postes clés dans les services de renseignement des personnes accusées de terrorisme dans les pays européens. Par exemple, Abdullah Sanussi a été condamné par contumace en France en 1999 à des travaux forcés à perpétuité pour avoir organisé une explosion à bord d'un avion de ligne civil DS-10. Mais cela n'a pas empêché le dirigeant libyen de le nommer chef du renseignement militaire, d'autant plus qu'il dirigeait auparavant l'organisation Secrète de la Jamahiriya.
QATAR
La sécurité de l'état au Qatar est assurée par trois entités: la police des enquêtes (muhabarat), la Direction des enquêtes sur la sécurité de l'état (Mabahis) et le renseignement militaire (muhabarat Al-askariya).
La police des enquêtes relève du ministère de l'intérieur. La Direction des enquêtes de la sécurité publique a pour mission de lutter contre l'espionnage. Le principal objectif du renseignement militaire est d'assurer la sécurité des forces armées qatariennes. Elle est également responsable de la lutte contre le terrorisme et les dissidents politiques.
La loi qatarienne ne prévoit que deux scénarios pour les personnes accusées d'espionnage: la peine de mort ou l'acquittement total.
Les services de renseignement du Qatar entretiennent des contacts assez étroits avec la communauté du renseignement israélien.
Depuis près de 60 ans, Israël reste la principale cible des services secrets arabes. Ils s'intéressent aux structures des différents partis, à l'alignement des forces politiques dans le pays, aux plans du gouvernement, aux forces armées, à la doctrine militaire, à l'économie, à la coopération avec les États étrangers, aux relations avec la diaspora juive, aux organisations sionistes, etc.
Pas moins d'intérêt que «l'ennemi sioniste», pour les services de renseignement arabes représentent... les États arabes. Cela fait partie de ce que l'on appelle la «guerre froide arabe», qui a souvent dégénéré en «guerre chaude» — au Yémen, au Liban, au Maroc et en Algérie. Les efforts déployés par certains services secrets arabes pour renverser le régime dans un pays «frère» n'ont jamais faibli, voire dépassé, les activités dirigées contre Israël.
L'une des principales sources d'information pour les services de renseignement arabes est le flux de messages publiés par les médias étrangers. Mais cette information est clairement insuffisante. Par conséquent, muhabarat, cherchant à élever la collecte de renseignements à un niveau supérieur, crée des» bases «à l'étranger, parfois loin du Moyen-Orient. Ces "bases" permettent non seulement d'identifier les agents travaillant pour Israël, mais aussi d'obtenir des informations à la fois sur l'état juif et sur les pays arabes.
Original message
Одной из отличительных черт восточного государства является наличие мощного и всеохватывающего полицейского аппарата. Уже многие десятилетия правящие арабские режимы держатся на армиях и спецслужбах. В арабских странах существует два вида секретных служб («мухабарат») — «гражданские» и «военные». Каждая выполняет свои задачи. Единственное, что их «роднит», — плотная завеса тайны.
Службы военной разведки осуществляют сбор информации военного характера за границей. Службы безопасности («гражданские») занимаются преимущественно защитой существующего в стране режима. Впрочем, в последние годы они заметно расширили сферу своей деятельности и занимаются не только внутренними проблемами. В случае необходимости они проводят операции за пределами страны с целью «нейтрализации» противников режима. Главная задача «гражданских» спецслужб — добиться полного доверия политического руководства, что позволило бы взять под свой контроль военную разведку и главенствовать в разведывательном сообществе страны.
С момента создания арабских секретных служб они предназначались в первую очередь для борьбы с оппозицией, действовавшей как внутри страны, так и за ее пределами. Но со временем они превратились в настоящие органы национальной безопасности. Этот феномен — результат постоянных усилий, направленных на сохранение равновесия (или нейтрализацию) различных центров власти, на которых держится режим. Уместно подчеркнуть, что «гражданские» секретные службы в арабских странах были традиционно сосредоточены на внутренних проблемах. Более того, до провозглашения 15 мая 1948 года Государства Израиль арабские страны не имели своей внешней разведки.
Данная традиция объясняется отчасти характером арабских спецслужб, которые являются не только инструментом поддержки режимов и обеспечения национальной безопасности, но и орудием влияния на политическую жизнь этих государств. Не удивительно, что, когда бывший руководитель секретной службы начинает заниматься политической деятельностью, ему зачастую трудно четко определить разделительную линию между старой и новой функциями и избежать влияния одной на другую. Кстати сказать, офицеры арабских спецслужб довольно часто восходят на политический Олимп. Например, в Египте после революции 1952 года около 20 из них стали министрами, а некоторые, как Мамдух Салем, — премьер-министрами.
Опасность, исходящая от внутренней оппозиции и внешних врагов, вынуждает арабские секретные службы тратить значительную часть времени и усилий на контрразведывательную деятельность. Государственные перевороты и революции, которые сотрясали страны Ближнего Востока, заставляют руководителей контрразведки постоянно выявлять элементы, угрожающие режимам.
«Мухабарат» арабских стран противостоит подпольной деятельности внутренней оппозиции и иностранных спецслужб. С этой целью контрразведка выполняет защитные и наступательные функции. Первый аспект — это обеспечение безопасности. Второй — контрразведка.
Главная задача контрразведки — помешать противнику (как внутри страны, так и за ее пределами) нанести ущерб национальным интересам, проникнуть в государственные структуры и получить доступ к секретным документам. Для этого используются самые различные средства: проверка кандидатов на государственные посты, официальная или тайная цензура, надзор за различными кругами и группами, в которых может вестись какая-либо подпольная антиправительственная деятельность. Сотрудники спецслужб или агенты внедряются в эти структуры с целью сбора информации, выявления лиц, представляющих опасность режиму.
ЕГИПЕТ
В Египте ведущую роль играют «гражданские» спецслужбы. Не удивительно, что в 1967 и 1970 годах руководители именно этих спецслужб участвовали в заговорах против режима. Их же коллеги из военной разведки не только сохранили лояльность правительству, но и продемонстрировали свою поддержку властям.
Египетские спецслужбы включают: «Мухабарат аль-Амма» (Служба общей разведки), «Мухабарат аль-Харбия» (Военная разведка), «Мухабарат ад-Дауля» (Главное управление расследований госбезопасности), «Джигаз Амн ад-Дауля» (Служба госбезопасности).
Службой общей разведки (СОР) на протяжении многих лет руководит Омар Сулейман аль-Рифаи. Он родился в 1938 году. Имеет юридическое образование. Возглавляет СОР с 1991 года. До 2000 года оглашение любой информации о нем было запрещено государственной цензурой Египта. Является одной из наиболее влиятельных фигур в окружении президента Хосни Мубарака. Отвечает за внешнюю разведку и контрразведку, а также контролирует обеспечение безопасности президента и первых лиц государства. Израильские и американские эксперты приписывают ему главную заслугу в нейтрализации вооруженной исламской оппозиции. Курирует важнейшие политические и экономические вопросы, в том числе и в отношениях с другими странами, а также все связи с Ливией и Ираном. Часто выступает в качестве личного представителя президента Мубарака на переговорах с Израилем, США и арабскими странами. Уделяет большое внимание деятельности Службы общей разведки Саудовской Аравии на территории Египта и за его пределами. Считает Эр-Рияд одним из главных геополитических и региональных соперников Каира.
С середины 90-х курирует израильско-палестинское направление египетской внешней политики. В январе 1997 года был одним из инициаторов создания полугосударственной общественной ассоциации «Каир — за мир», до осени 2000 года выступавшей за развитие связей с Израилем в экономической и научной областях. В 2000-2001 годах неоднократно исполнял роль посредника между Израилем и Палестинской национальной администрацией с целью положить конец вооруженным столкновениям на палестинских территориях. С декабря 2000 года служит основным каналом связи между Египтом и Израилем. С мая 2002 года занимается реформированием силовых структур ПНА. Поддерживает отношения с руководителями большинства спецслужб Ближнего Востока, а также тесные связи с главой ЦРУ.
По информации израильской военной разведки (АМАН), обладает прагматичным мышлением. Инициативен, но при этом показал себя как превосходный исполнитель. Немногословен, отличается эмоциональной устойчивостью, хладнокровием и сдержанностью. Одна из главных его черт — полная преданность президенту. Эксперты АМАНа, специализирующиеся на Египте, характеризуют этого человека как аса шпионажа высшего класса.
Практически то же самое можно услышать и от тех немногих израильских политических деятелей из окружения премьер-министра Ариэля Шарона, которые лично знакомы с главой египетской СОР и дали согласие хоть что-то рассказать об этом человеке. Отметим, что после одной из встреч с Омаром Сулейманом бывший министр обороны Израиля Биньямин (Фуад) Бен-Элиэзер сказал: «Это один из наиболее серьезных людей, с которыми я когда-либо был знаком».
В последние годы Омар Сулейман сконцентрировал в своих руках гораздо больше полномочий и власти, нежели другие египетские госчиновники, а также его коллеги в соседних арабских странах. Возглавляемая им структура имеет самые широкие полномочия, далеко выходящие за рамки непосредственно разведывательной деятельности.
Сегодня эта спецслужба не только отвечает не только за внешнюю разведку и контрразведку, но и обеспечивает личную безопасность президента и первых лиц государства и вместе с тем курирует важные политические и экономические вопросы как в самой стране, так и за ее пределами. Поэтому не удивительно, что человек, стоящий во главе столь мощной организации, является одной из фигур, наиболее приближенных к президенту Мубараку.
Кстати, дом, в котором проживает глава СОР со своей многочисленной семьей, расположенный в престижном районе египетской столицы Гелиополис, находится практически в двух шагах от апартаментов самого президента. По уровню доверия, которое питает к Омару Сулейману египетский лидер, сравниться с шефом СОР могут еще лишь три человека: министр пропаганды Сафуат аш-Шариф, политический советник президента Осама эль-Баз и директор президентской канцелярии Захария Азми.
Лучший период отношений между спецслужбами Египта и СССР приходится на конец 60-х — начало 70-х годов. После смерти Гамаля Абдель Насера президентом Египта стал Анвар Садат, который стремился постепенно изменить политическую ориентацию с просоветской на проамериканскую.
В сентябре 1994 года Президент РФ подписал распоряжение № 492 «О заключении Соглашения между Федеральной службой контрразведки Российской Федерации и Службой общей разведки Арабской Республики Египет о сотрудничестве».
В последнее время в египетских СМИ все чаще стали появляться сообщения, содержащие информацию о работе СОР и ее руководителя. По мнению экспертов, идет целенаправленная PR-кампания, цель которой — «раскрутить» наиболее вероятного преемника нынешнего президента Египта. А представители западных и израильских спецслужб уже не раз заявляли, что в настоящее время больше всего шансов занять президентское кресло имеет могущественный руководитель СОР Омар Сулейман аль-Рифаи.
Что касается Израиля, то в своем отношении к еврейскому государству, как подчеркивает израильский эксперт по спецслужбам Михаил Фальков, Сулейман Рифаи, как и в других вопросах внешней политики, руководствуется исключительно соображениями практической целесообразности и не разделяет истерично-патриотических взглядов многих египетских политиков, занимающих крайне антиизраильскую позицию. Уже после начала «интифады Аль-Акса» он приложил максимум усилий для достижения перемирия между конфликтующими сторонами.
С приходом к власти Ариэля Шарона Сулейман Рифаи несколько раз с тайными визитами посетил Израиль, где встречался с премьером, главой МИДа, министром обороны, а также с руководством израильских спецслужб. По мнению одного высокопоставленного представителя израильского руководства, «связи с этим человеком имеют первостепенное стратегическое значение для еврейского государства и ситуации во всем ближневосточном регионе».
Сегодня Сулейман Рифаи существенно укрепил контакты с ЦРУ и Службой общей разведки Иордании.
В силу всего вышесказанного ясно, что прогнозы израильских и западных спецслужб, согласно которым Сулейман Рифаи вполне может стать следующим президентом Египта, имеют под собой особо веские основания, хотя в самом египетском истеблишменте есть немало весьма влиятельных фигур, не приемлющих подобного сценария развития событий. Так, противники шефа СОР есть как среди ветеранов египетского МИДа, так и в армейском командовании.
Со времен Насера и вплоть до нынешнего лидера Египта во главе этой региональной державы стояли армейские офицеры. Не исключено, что вскоре эта традиция будет нарушена и на смену военной касте придут профессионалы из спецслужб.
СИРИЯ
В столь тонком деле, как спецслужбы, Сирия всегда опиралась на помощь более старших коллег. Возглавивший в 2000 году страну после смерти отца Башар Асад традиции не изменил.
Этой традиции поиска «учителя» уже более полувека. Причем первыми в этой роли побывали специалисты из СС. Считается, что «отцом» спецслужб Сирии был Алоиз Брюннер, три раза приговоренный к смерти французским судом. По некоторым данным, вплоть до октября 1991 года он жил в сирийской столице и лишь позже его перевезли в портовый город Латакию. По слухам, там он и умер в 1996 году.
Вторым «учителем» для спецслужб Сирии стал Египет. В феврале 1958 года две страны объединились под названием Объединенной Арабской Республики (ОАР). В таком качестве Сирия существовала до 1961 года.
До создания ОАР спецслужбы Сирии включали Второе бюро (в составе армии), Управление общей безопасности (в МВД) и Управление общей разведки.
В результате объединения с Египтом Второе бюро перешло под контроль египетской военной разведки, Управление общей безопасности превратилось в подразделение Директората секретных служб Египта, а Управление общей разведки было переименовано в Специальное бюро, которое должно было осуществлять наиболее деликатные операции. Например, эта структура унаследовала от Второго бюро палестинских «федаинов» (в переводе с арабского — «жертвующие собой»), которые занимались как сбором информации, так и проведением акций саботажа или терактов на территории Израиля.
Естественно, что практически одновременно с египтянами в Сирии появились советские военные советники. Однако вряд ли российская поддержка сегодня очень интересует Сирию. Молодой президент ищет помощи у двух супердержав — США и Китая. И в этом Сирии не мешает даже шлейф спонсора террористов.
Правивший Сирией с 1971 по 2000 годы Хафез Асад сильно укрепил полицию и службу безопасности страны. В настоящее время политической полицией государства является служба внутренней безопасности. Однако контрразведкой занимается не только эта структура.
Есть сведения, что уже к 1987 году аппарат внутренней безопасности состоял из огромного числа организаций с перекрывающими друг друга функциями, поскольку в других спецслужбах также были свои отделы внутренней безопасности. При этом каждая организация напрямую подчинялась президенту и его ближайшим советникам. Эти организации действовали совершенно независимо друг от друга и имели не совсем четко очерченные границы своих полномочий.
В начале 2000 года во главе службы внутренней безопасности встал генерал Асеф Шаукат — муж старшей сестры президента Башара Асада. Сегодня его считают едва ли не самым влиятельным сирийским силовиком. Шаукат родился в 1950 году в городе Тартусе. Происходит из простой семьи алавитов. В 1968 году поступил на юридический факультет госуниверситета, а также стал членом правящей партии Баас. С 1972 по 1976 годы продолжал учебу в том же университете на историческом факультете. Тема докторской диссертации — великое сирийское восстание 1925 года.
В 1978 году поступил в высшую военную академию. В 1983-м получил звание офицера. В середине 80-х Шаукат был простым офицером сухопутных войск сирийской армии. В конце 80-х он познакомился с единственной дочерью президента Хафеза Асада Бушрой, которая была на десять лет моложе его и в то время заканчивала учебу на факультете фармакологии Дамасского университета.
Семье не понравился выбор дочери. На сторону Шауката встал только Башар, нынешний президент. При его поддержке в 1995 году Шаукат, разведясь со своей первой женой, официально женился на Бушре.
Единственному зятю было присвоено звание генерал-майора. После этого Башар очень сблизился с Асефом, и тогдашний президент Хафез Асад даже назначил его советником сына по вопросам безопасности. Именно Шаукат был инициатором серии чисток в правительственном, армейском и партийном аппаратах.
Этим возвышением в президентской семье были довольны не все. В 1999 году третий сын президента Асада Махер даже стрелял в Шауката прямо во дворце. Но карьере зятя это не помешало. Сначала он был назначен на пост заместителя директора Службы военной разведки, а в начале 2000 года возглавил Службу внутренней безопасности.
В Сирии четыре спецслужбы. Все они находятся непосредственно под контролем президента и обладают перекрывающими друг друга функциями. Так что режим не зависит ни от одной из них. При этом внутри каждой службы начальники различных отделов часто напрямую подчинены президенту, а не своему номинальному директору.
Управление политической безопасности (УПБ) занимается выявлением признаков и следов организованной политической деятельности, направленной против интересов существующего режима. В его функции входят наблюдение и надзор за диссидентами, а также за деятельностью иностранцев, находящихся в стране, и их контактами с местными жителями. УПБ также осуществляет контроль за печатными изданиями и аудио- и видеопродукцией.
Главное управление безопасности (ГУБ) — основная гражданская разведывательная служба Сирии. Она делится на три отдела. Отдел внутренней безопасности занимается надзором за населением страны (обязанность, которая пересекается с УПБ). Глава внутренней безопасности ГУБ является политическим советником Башара Асада. Другие два отдела ГУБ занимаются осуществлением внешней безопасности (подобно ЦРУ). Это отдел по делам Палестины, который контролирует деятельность групп палестинцев в Сирии и Ливане, и отдел внешней безопасности.
Военная разведка. Формально она отвечает за обычный круг военных операций. Однако эта служба также занимается предоставлением военной и материально-технической помощи палестинцам, ливанцам и турецким экстремистским группам. По данным западных СМИ, она осуществляет контроль, а часто и организует теракты в отношении диссидентов за границей.
Воздушные разведывательные силы (ВРС). Несмотря на название, эта служба занимается не только своими прямыми обязанностями. Одним из командующих сирийскими воздушными силами был в свое время Хафез Асад. Придя к власти, он сосредоточил внимание на этой спецслужбе. В результате около 30 лет этой службой командовал доверенный советник президента генерал-майор Мухаммед аль-Хаули.
Внутри страны ВРС часто курировали спецоперации против исламских оппозиционных элементов. Например, они сыграли главную роль в подавлении «Братьев-мусульман» — секты фундаменталистов, восставших в 1970-х — начале 1980-х годов. В декабре 1999 года ВРС провела общенациональную охоту на членов исламской либеральной партии «Хизб ат-Тахрир».
Считается, что именно ВРС курирует поддержку Сирией международного терроризма. По данным западных СМИ, агенты этой спецслужбы за границей в сирийских посольствах и филиалах компании Сирийских национальных авиалиний координировали десятки терактов. Самый известный — попытка взорвать израильский лайнер в лондонском аэропорту Хитроу в апреле 1986 года.
ЛИВАН
Официальных, государственных спецслужб у Ливана три — «Амн аль-Амн» (Главное управление общей безопасности), «Амн ад-Дауля» (Управление государственной безопасности) и «Мухабарат арми» (Военная разведка). Плюс министерство внутренних дел, жандармерия и силы внутренней безопасности, выполняющие полицейские функции. Внешне это настолько логичная и простая схема, что напоминает структуру силовых ведомств какой-нибудь европейской страны.
Даже скандалы, в которые оказываются втянутыми спецслужбы Ливана, очень похожи на европейские. Например, в 1999 году министр почт и коммуникаций страны Исам Нуаман признал факт прослушивания спецслужбами телефонов высокопоставленных государственных и политических деятелей. Расследование, проведенное МВД и соответствующим парламентским комитетом, показало, что практика прослушивания телефонных переговоров началась еще в 1948 году. Как только это вскрылось, парламентская комиссия страны тут же направила в правительство для согласования проект закона о легализации прослушивания телефонных разговоров.
Однако это лишь видимость. Даже принцип назначения на пост директора разведки не имеет ничего общего с тем, как это делают в Европе. К примеру, Ливан — многоконфессиональное государство, где живут христиане (причем как католики, так и православные) и мусульмане (шииты, сунниты и друзы). В результате в стране существует принцип конфессионального представительства во властных структурах. Президент является христианином, премьер-министр — суннитом, а спикер парламента — шиитом. Тот же принцип раздачи должностей распространяется и на спецслужбы.
Однако, кроме вероисповедания, есть еще партийный принцип распределения портфелей. Партия «Амаль», в недалеком прошлом такая же боевая террористическая организация, как и «Хизбаллах», ныне остепенилась, встроилась в государственную систему власти и распустила собственные спецслужбы. Взамен «Амаль» получила возможность назначать своих людей в руководство государственных спецслужб.
Впрочем, и это еще не все. Ливан слишком долго был полигоном войны арабских стран с Израилем, чтобы полностью избавиться от протектората более сильных соседей. Если Израиль вывел свои войска в 2000 году с территории Ливана, Сирия, военный контингент которой находился в стране с апреля 1976 года, сделала это совсем недавно.
Южный Ливан существует под властью шиитской радикальной группировки «Хизбалла», которая в свою очередь имеет собственную разведку, контрразведку и службу безопасности. Курирует их знаменитый «террорист № 2» Имад Мугние по кличке «Гиена».
Он начал свою карьеру в Объединенном управлении безопасности палестинского ФАТХа под руководством одного из ближайших соратников Ясира Арафата — Салаха Халафа, а в середине 80-х перешел в оперативный отдел «Хизбалла». В его обязанности входило проведение разведывательных, диверсионных и террористических операций за пределами Ливана с помощью иранской разведки. Именно он курировал в 1985 году захват в заложники двух сотрудников советского посольства Олега Спирина и Аркадия Каткова, сотрудника торгпредства Валерия Мырикова, а также врача посольства Николая Свирского.
Отношения между государственными спецслужбами и коллегами из «Хизбалла» не являются внутренним делом Ливана. В результате трехсторонних договоренностей Ливана, Ирана и Сирии «Хизбалла» предоставлена свобода действий в Южном Ливане, так как эта группировка несет на себе основную тяжесть войны с Израилем. В результате каждый конфликт, который может возникнуть между властями страны и «Хизбалла», будет иметь не внутренний, а международный характер.
Не стоит забывать, что на территории Южного Ливана до сих пор находится контингент КСИР — Корпуса стражей исламской революции Ирана. Поэтому в настоящий момент «Хизбаллах» неприкосновенна.
14 февраля с.г. в Ливане был убит бывший премьер-министр Рафик аль-Харири. Оппозиция страны склонна обвинять в этой трагедии ливанские и сирийские спецслужбы. Вскоре после убийства все руководители ливанских спецслужб были сняты со своих постов. Глава военной разведки Раймон Азар вместе с женой и детьми покинул страну и обосновался в Париже.
ИОРДАНИЯ
В Иордании «гражданские» спецслужбы главенствуют над военной разведкой. Хотя армия и является опорой режима, она, тем не менее, представляет потенциальную угрозу королевской семье. Во многих заговорах, имевших место в Иордании, военные всегда были главными действующими лицами.
Служба общей разведки (СОР) Иордании («Мухабарат аль-Амма») была создана в 1964 году по решению государственного парламента. Ее первым руководителем был Мохаммед Расул аль-Гейлани. Он происходил из знатной семьи, окончил юридический факультет Дамасского университета. По данным еженедельника «Версия», аль-Гейлани начал свою карьеру в военной прокуратуре, затем служил в армейской разведке и в 1964 году был назначен начальником «Мухабарат аль-Амма». На этой должности он проявил особое рвение в борьбе с палестинскими террористическими организациями, за что и был в 1968 году отправлен в отставку. В 1973-1974 годах он снова возглавлял СОР.
«Мухабарат аль-Амма» является наиболее мощной спецслужбой королевства и обеспечивает стабильность хашимитского режима. Одновременно СОР исполняет функции внешней разведки и контрразведки. Она отслеживает деятельность иностранных спецслужб, террористических и оппозиционных организаций, а также другие явления антигосударственного характера.
Обычно на пост главы «Мухабарат аль-Амма» назначают высокопоставленного армейского офицера, который подчиняется премьер-министру и является личным советником короля. Отбор новых сотрудников проводится на основании их интеллектуальных показателей, происхождения и преданности режиму.
Помимо высокопрофессионального персонала, СОР обладает современной технической базой. Благодаря этому за годы своего существования Служба общей разведки зарекомендовала себя как весьма эффективная спецслужба. Она контролирует почти все сферы общественно-политической жизни в стране.
«Мухабарат аль-Амма» также обладает практически неограниченными полномочиями. В пределах Иордании СОР имеет многочисленную агентурную сеть. В прошлом СОР уделяла первостепенное внимание палестинским организациям. В последнее десятилетие их место заняли исламистские группировки.
Штаб-квартира делится на несколько управлений. Наиболее важным является Управление внутренней безопасности. Оно специализируется на исламистских и палестинских организациях, а также контролирует все религиозные учреждения, оппозицию, студенческое движение и лагеря беженцев. Важными звеньями СОР являются Управление разведки по арабским странам, исследовательское управление, отдел пропаганды и др. СОР также обеспечивает безопасность иорданских посольств за рубежом и охраняет важные государственные объекты внутри страны.
Штаб-квартира Службы общей разведки находится в Аммане. Ее региональные отделения также действуют в городах Эз-Зарка, Ирбид, Джараш, Эс-Салт, Мадаба, Эль-Мафрак, Акаба, Маан, Тафила и Карах.
С момента вступления на иорданский престол король Абдалла II, как отмечают эксперты сайта «Агентура. Ру», утратил то влияние на израильско-палестинские отношения, которое имел его покойный отец. Сегодня на региональном уровне он, бесспорно, уступает египетскому президенту Хосни Мубараку. Его позиции на Западном берегу Иордана и особенно в Восточном Иерусалиме также значительно ослабли.
При короле Хусейне хашимитский престол имел немалое влияние на религиозную жизнь в этом районе и даже считался хранителем мусульманских святынь. Теперь об этом почти никто не вспоминает. Однако главное испытание Абдалле еще предстоит преодолеть. Наиболее серьезная опасность его режиму кроется в самой Иордании. Недавние террористические акты — тому свидетельство...
Уместно напомнить, что в Иордании организованную оппозицию режиму представляют различные исламистские группировки, которых в королевстве больше десятка. Многие из них тесно связаны со своими единомышленниками на Западном берегу р. Иордан и в секторе Газы. Это в первую очередь касается отделения «Аль-Ихван аль-Муслимун» («Ассоциация мусульманских братьев»), «Хамаса» и ряда группировок «Аль-Джихад аль-Ислами» («Исламский джихад»). Основной их костяк составляют палестинцы.
Вместе с тем палестинская община в Иордании (более 60% населения) в большинстве своем традиционно придерживается оппозиционных настроений. Почти все теракты, прошедшие в Хашимитском королевстве с момента его образования, также были делом рук палестинцев.
Таким образом, видно, что правящая элита с самого начала воспринимала «интифаду Аль-Акса» как реальную угрозу стабильности режима. В то же время королю Абдалле приходилось постоянно лавировать между «арабским единством», настроениями «своих» палестинцев, с одной стороны, и объективными геополитическими и экономическими интересами монархии — с другой.
Не менее парадоксальным является и отношение Аммана к вопросу о независимом палестинском государстве. На всех официальных конференциях, форумах, встречах и т.п. иорданские представители решительно выступали за его создание. Однако на тайных переговорах с американцами и израильтянами они высказывали опасения, что «независимая Палестина» окажет дестабилизирующее влияние на Иорданию. Более всего правящую верхушку страны пугает переход Иорданской долины под юрисдикцию «Палестины». При подобном сценарии этот район (до 1967 года он находился под контролем Аммана) может превратиться в плацдарм для иорданской оппозиции.
До начала «интифады аль-Акса» Службой общей разведки руководил Самих аль-Батихи, который довольно успешно справлялся со своими обязанностями. Однако новая ситуация в регионе потребовала нового подхода к деятельности иорданской разведки. Поэтому король Абдалла решил заменить Батихи более молодым Саадом Хиром.
Сразу после вступления в должность состоялся визит нового шефа «Мухаббарат аль-Амма» в королевский дворец в Аммане. Там он на протяжении нескольких часов с глазу на глаз беседовал с иорданским монархом. Содержание этого разговора неизвестно. Однако имеется информация, что уже на следующий день в канцелярии Саада Хира был составлен весьма любопытный документ с грифом «совершенно секретно — для служебного пользования». Он предназначался для глав оперативных отделов Управления внутренней безопасности и Управления разведки по арабским странам в «Мухаббарат аль-Амма». В нем, в частности, обозначались новые приоритетные направления в работе данных управлений с корректировкой на изменившуюся ситуацию в регионе.
Взрывы, прогремевшие в Аммане 9 ноября с.г., являются не чем иным, как отголоском трагедии американских башен-близнецов. Как отмечают наблюдатели, хашимитское королевство вызывало ненависть экстремистов еще во времена короля Хусейна, отца нынешнего монарха. В 1970 году он выгнал из страны распоясавшихся палестинских боевиков, устроив бойню, которая вошла в историю как «Черный сентябрь», а в 1994 году король Хусейн подписал мирный договор с Израилем. И сегодня Иордания продолжает ту же политику. Король Абдалла — один из немногих, кто остался союзником США во время иракской кампании, предоставив американцам 15 аэродромов вместе с личным составом и техникой.
Американские спецслужбы сразу же усмотрели в терактах в гостиницах Аммана «следы» самого разыскиваемого в мире террориста, лидера иракского отделения «Аль-Каиды» Абу Мусаба аз-Заркауи.
После трагических событий в Аммане Абдалла переживает самый тяжелый период с того момента, как в 1999 году взошел на престол. Потребуется немало времени, чтобы затянулась рана, оставленная терактами, в которых погибли 57 человек.
САУДОВСКАЯ АРАВИЯ
Последние тридцать лет спецслужбы этого арабского государства по разным причинам оказывались участниками самых важных мировых событий. Им отводилась важнейшая роль в организации моджахедского движения в Афганистане в 80-х, в 90-х они очень близко контактировали с движением Талибан, в конце прошлого века Служба общей разведки Саудовской Аравии (СОР) все чаще упоминалась в качестве центрального игрока в организации экспорта арабских наемников, в том числе и в Чечню.
Служба общей разведки королевства Саудовской Аравии (СОР КСА) — по-арабски «Истихбарат аль-Амма».
Контролируя исламские святыни в Мекке, Медине и почти четверть мировых запасов нефти, Эр-Рияд настойчиво претендует на лидерство в мусульманском мире. Осуществлению его геополитических амбиций во многом способствует внутренняя стабильность режима королевской семьи. Она опирается на три основные силы: членов правящего клана, ваххабитское духовенство и мощную систему безопасности. Последняя включает МВД, службы общей разведки и контрразведки, а также Национальную гвардию. К ним примыкает бригада № 1 специального назначения имени Фейсала бин-Турки, занимающая привилегированное положение в составе вооруженных сил.
СОР представляет собой одну из самых засекреченных разведок исламского мира. Она была создана во второй половине 50-х чуть позже остальных структур безопасности королевства. Важную роль в ее формировании и подготовке кадров сыграли инструкторы ЦРУ.
На начальном этапе главная задача СОР заключалась в нейтрализации подрывной деятельности арабских государств, особенно Ирака и Египта, направленной на свержение монархии и поддержку левой оппозиции. Первостепенное внимание уделялось Каиру — главному противнику Эр-Рияда на внутриарабской арене.
С середины 60-х СОР приступает к оказанию помощи организации «Братья-мусульмане», представлявшей основную оппозицию президенту Насеру. В дальнейшем сотрудничество с этой организацией и отколовшимися от нее более радикальными группировками стало приоритетным направлением работы саудовской разведки. Возглавивший ее в 1976 году Турки аль-Фейсал значительно усовершенствовал механизм взаимодействия с исламистским движением. По его инициативе и с помощью «Братьев-мусульман» служба превратилась в главное средство тайного саудовского влияния на международном уровне. Кстати, проявившийся в начале 70-х резкий рост цен на мировом нефтяном рынке создал для этого чрезвычайно благоприятные условия, так как существенная часть полученных доходов отчислялась на нужды разведки. Она же финансировала десятки исламистских организаций религиозно-просветительского и военно-политического характера в странах Азии и Африки. Их тайные связи с Всемирным руководством организации «Братья-мусульмане», а через него и зависимость от СОР позволяли Эр-Рияду эффективно воздействовать на обстановку в указанных регионах.
В середине 70-х разведка Саудовской Аравии заметно укрепляет сотрудничество со спецслужбами США и Франции. Совместно с ними СОР разрабатывает глобальную доктрину нейтрализации советского присутствия в мусульманских странах. С этой целью в 1976 году формируется так называемый Сафари-клуб, в который вошли разведслужбы Эр-Рияда, Тегерана, Каира и Рабата. Деятельность этого альянса финансируется Саудовской Аравией. Во многих регионах Азии и Африки она направлена на создание или поддержку исламских организаций, представляющих альтернативу просоветским освободительным движениям или режимам, связанным с СССР. Так, совместно с Египтом Саудовская Аравия поддерживает исламскую оппозицию Южного Йемена, а вместе с Марокко — ангольскую группировку УНИТА.
В качестве противовеса советскому влиянию на ряд фракций ООП руководство Сирии, Ливии и Алжира СОР с помощью других членов «Сафари-клуба» начинает оказывать помощь их внутренним противникам — исламистам. В 1978 году после революции в Афганистане аналогичное сотрудничество Турки аль-Фейсал устанавливает с шефом пакистанской разведки (ИСИ) Гейлани Ханом. Оно было направлено на поддержку не только исламской оппозиции Афганистана, но и исламистских группировок Индии — стратегического союзника СССР в Южной Азии.
На рубеже 70 — 80-х годов СОР меняет свою тактику. Не без участия советника Турки аль-Фейсала по мусульманским вопросам в СССР этнического узбека Ходжи Джамшида саудовская разведка переходит к операциям непосредственно против Советского Союза. Первым шагом в этом направлении стало создание в 1978 году Международной организации свободной печати и информации со штаб-квартирой в Каире.
Несколько лет спустя при участии «Сафари-клуба» (который к тому времени покинула иранская разведка) создается организация «Мактаб аль-Хидмат», ответственная за мобилизацию добровольцев на войну в Афганистане. Главными ее покровителями выступают Турки аль-Фейсал и Уильям Кейси, в январе 1981-го возглавивший ЦРУ. Они же являлись авторами глобальной диверсии против Москвы, основанной на манипуляции ценами на мировом нефтяном рынке, — так планировалось подорвать советскую экономику.
Для дестабилизации внутриполитической обстановки в СССР СОР и ЦРУ разрабатывают план по поддержке исламского подполья Средней Азии и Кавказа. Для его реализации задействуются самые разные структуры от «безобидного» Летнего лингвистического института до «Хезб-и Ислами» Хекматияра. Кстати, в то время СОР имела своих агентов даже в советской столице. Ими являлись арабские студенты, обучавшиеся в вузах Москвы и относившиеся к местному отделению «Братьев-мусульман».
В первой половине 90-х СОР наравне с ИСИ выступила одним из создателей движения «Талибан» и вплоть до начала 2002-го поддерживала с ним довольно тесные контакты (в том числе через посла Саудовской Аравии в Исламабаде). Не менее активную деятельность СОР развернула через различные структуры, связанные с организацией «Братьев-мусульман», и при поддержке ИСИ в бывших советских республиках Средней Азии, в Грузии, Азербайджане и мусульманских регионах России. Согласно некоторым источникам, в данном случае также использовались саудовские дипломаты, в частности глава исламского отдела посольства в Москве Сулейман аль-Могоши и консул Абдалла аль-Хамиди.
В 2001 году СОР заметно сократила масштабы своей деятельности в России. В августе того же года, ровно за 11 дней до терактов в США, Турки аль-Фейсал покинул свой пост, а в июле 2002-го было объявлено о его новой должности — посла Саудовской Аравии в Лондоне. Вместо него СОР возглавил Наиф ибн Абд аль-Азиз, назначивший своим замом по оперативной части генерал-лейтенанта Махмуда бин-Мухаммада Бахша.
Наиф ибн Абд аль-Азиз — двадцатый сын основателя современного Саудовского королевства Абд аль-Азиза, брат наследного принца Абдаллы. Родился в 1934 году. Начал карьеру как губернатор Эр-Риада. Затем возглавил министерство финансов, а в 1970 году — МВД. В том же году вошел в состав так называемой семерки Судайри, определяющей внутреннюю и внешнюю политику королевства.
С начала 90-х уделяет большое внимание развитию связей с мусульманскими странами, в частности с монархиями Персидского залива, Пакистаном, Ираном и Палестиной. Возглавляет «Комиссию гуманитарной помощи интифаде Аль-Акса», оказывающей поддержку палестинскому исламистскому движению. В марте 2002 года, накануне 14-го саммита Лиги арабских государств, у него случился инсульт. Он был госпитализирован в больницу Американского университета в Бейруте. Сейчас Наиф ибн Абд аль-Азиз полностью вернулся к активной работе.
В текущем году Саудовская Аравия создала службу финансовой разведки для борьбы с финансированием терроризма. По словам экспертов, создание такой разведки (она будет собирать, анализировать финансовую информацию и обмениваться ею с зарубежными коллегами для отслеживания и борьбы с отмыванием денег и спонсированием террористов) — важнейший шаг, демонстрирующий приверженность королевства борьбе с отмыванием денег и терроризмом. Пока подобные подразделения имеются только в четырех арабских государствах: Египте, Ливане, Бахрейне и ОАЭ.
АЛЖИР
Президент Алжира Абдельазиз Бутефлика, избранный в 1999 году, в феврале 2000 года провел ряд перестановок в высшем армейском командовании: заменил командующих четырьмя из шести военных округов и поменял командование в Национальной жандармерии, военно-морском флоте, республиканской гвардии и в главном штабе сухопутных сил. На ключевые посты он выдвинул выпускников советских и французских военных вузов. Та же линия проводилась и в спецслужбах.
Сегодня алжирское разведовательное сообщество включает Управление разведки и безопасности, Управление внутренней безопасности, Управление документации и безопасности, Службу специальной безопасности, Командование по координации борьбы против повстанцев, Спецназ.
В июне 2002 года был сформирован новый кабинет министров Алжира, в котором пост министра МВД занял патриарх алжирских спецслужб 64-летний Нуриддин Язид Зерхуни. Он начал свою карьеру еще в 1956 году в рядах Фронта национального освобождения (ФНО) и принимал активное участие в сопротивлении французским колониальным властям. В 60 — 70-е годы он был одной из ключевых фигур в разведывательном сообществе страны. Его активность распространялась как на близлежащие страны Магриба и арабского Востока, так и на отдаленные районы африканского континента. При этом Зерхуни установил тесные связи с представителями спецслужб Египта, Кубы и ФРГ.
Пришедший к власти в 1979 году Шадли Бенджедид рассматривал Зерхуни как опасного соперника и поэтому в 1982-м отправил его послом в далекую Мексику. С 1987 по 1992 годы он возглавлял алжирское посольство в США. Вернувшись на родину, Зерхуни ушел на пенсию. Однако семь лет спустя новый президент Абдельазиз Бутефлика вновь призвал его на службу. Зерхуни стал одним из трех министров, перешедших из старого правительственного кабинета в новый. Его главная задача на посту шефа МВД — борьба с радикальными исламскими группировками и развитие связей со спецслужбами Магриба, Ближнего Востока и Европы.
Последние двадцать лет алжирские спецслужбы подвергались неоднократным и часто совершенно бессмысленным реформам. Их постоянно сливали, переименовывали и вновь разделяли. Конечно, на этот процесс в том числе влияла масштабная и в целом довольно неудачная борьба с исламскими экстремистами. В 1993 году она и привела Алжир к гражданской войне, многочисленным терактам, убийствам иностранных туристов и дипломатов.
ТУНИС
Тунис получил независимость в 1956 году. В марте того же года прошли выборы в Национальное собрание. Хабиб Бургиба сформировал свое первое правительство.
25 июля 1957 года была провозглашена республика. Президентом был избран Бургиба. 7 ноября 1987 года он был свергнут. В этот день в 7.30 утра из репродукторов раздался голос премьер-министра Туниса Зина аль-Абидина Бен-Али, объявившего о свержении Бугрибы и назначении самого себя президентом Туниса. По официальной версии, этим поступком Бен-Али сорвал угрозу путча, подготовленного фундаменталистами и назначенного на утро 8 ноября. Бен-Али остается президентом страны и сегодня.
В 2002 году тунисские спецслужбы активизировали свою деятельность в международных и региональных организациях в контексте борьбы с международным терроризмом. Президент Бен-Али поставил на первый план задачи по исключению условий для реанимации в Тунисе исламистского движения, способного дестабилизировать внутриполитическую ситуацию в стране. По оценке тунисского руководства, религиозный фанатизм является основной потенциальной угрозой стабильности и безопасности страны. Тунис присоединился к 11 из 12 универсальных конвенций в области сотрудничества в борьбе с международным терроризмом.
23 июля 2003 года министр внутренних дел и местного развития Хеди Мхенни заявил на заседании парламента, что за шесть месяцев 2003 года тунисским спецслужбам удалось предотвратить 66 попыток незаконной эмиграции из Туниса в европейские страны морским путем. При этом, сказал министр, из 1329 задержанных 70% составили граждане из соседних с Тунисом африканских государств и из стран Азии.
Тунисское спецслужбы решают и внутренние задачи. Они направлены на осуществление плотного контроля за исламистской оппозицией внутри страны и за ее пределами, пресечение любых проявлений зарождения каких-либо политических организаций на религиозной основе, недопущение проникновения на территорию страны экстремистских групп, оружия, взрывчатых веществ, фальшивых денежных знаков и наркотиков, задержание и экстрадицию преступников и подозреваемых в совершении опасных преступлений.
Благодаря взаимодействию со спецслужбами европейских (Бельгия, Италия) и арабских (Алжир) стран правоохранительным органам Туниса удалось вскрыть принадлежность 34 тунисцев к исламистской террористической группировке «Ахль аль-джамаа ва-с-Сунна», действовавшей на территории Италии в качестве структурного звена сети обеспечения и вербовки наемников для «Аль-Каиды».
Продолжаются контакты между спецслужбами Туниса и Бельгии в плане поиска лиц, входивших в состав связанной с «Аль-Каидой» так называемой «Тунисской исламской боевой группы». По данным представителей спецслужб, двое членов этой группы, выдавая себя за журналистов, в сентябре 2001 года совершили убийство лидера афганского Северного альянса Ахмеда Шах Масуда.
Сегодня разведывательное сообщество Туниса включает министерство внутренних дел и местного развития; Управление госбезопаности; Жандармерию; специальные органы при министерстве обороны.
МАРОККО
В 1999 году внезапно скончался король Хасан II. Освободившийся трон занял его 35-летний сын Сиди Мухамед (Мухаммед VI или, как его называют марокканцы, «М6»).
Первым делом новый король сменил шефа Службы контрразведки, назначив на этот пост полковника Хамиду Лаанигри. Кроме того, он уволил всемогущего при прежнем короле министра внутренних дел Дрисса Басри, заменив его Ахмедом Мидауи. Монарх также создал новый пост Государственного секретаря по внутренним делам, назначив на него личного друга нового министра МВД Фуада Али эль-Химму.
По сведениям эксперта по спецслужбам Андрея Солдатова, несколько лет назад по инициативе короля состоялись две тайные встречи представителей спецслужб и МИДа Марокко с их израильскими коллегами. В ходе переговоров обсуждались вопросы возобновления двустороннего сотрудничества в области безопасности, в частности в борьбе с исламистскими организациями, а также перспектива активизации посреднических усилий Рабата в израильско-палестинском конфликте.
Инициатива возобновить диалог с Израилем, прерванный в результате «интифады Аль-Акса», также принадлежала Мохаммеду VI. Одновременно значительно активизировалось сотрудничество марокканских спецслужб с МВД и Службой общей разведки Саудовской Аравии.
ЛИВИЯ
Сегодня в распоряжении полковника Муамара Каддафи две спецслужбы. Это — военная разведка («Истихбарат аль-Аскария») и Секретная организация Джамахирии («Хаят Амн аль-Джамахирия») — ливийский аналог КГБ.
С декабря 2002 года военной разведкой руководит Абдалла Санусси. Секретную организацию Джамахирии возглавляет Муса Куса, находящийся в ранге заместителя министра иностранных дел, который отличился в деле Локерби. Кроме того, Муса Куса возглавляет так называемый Антиимпериалистический центр, используемый для поддержки террористов. Второй человек в Секретной организации — Сулейман Ашири.
Внутреннюю безопасность возглавляет министр юстиции и общественной безопасности Мухаммед Али аль-Мисрати.
Функции по поддержанию порядка осуществляют батальоны безопасности («Катаиб аль-Амн») Они расположены во всех крупных ливийских городах.
Каддафи не стесняется расставлять на ключевые посты в спецслужбах людей, которые в европейских странах обвиняются в терроризме. Например, Абдаллу Санусси в 1999 году во Франции заочно приговорили к пожизненной каторге за организацию взрыва на борту гражданского авиалайнера ДС-10. Но это не помешало ливийскому лидеру назначить его шефом военной разведки, тем более что до этого он руководил Секретной организацией Джамахирии.
КАТАР
За обеспечение государственной безопасности в Катаре отвечают три структуры: Полиция расследований («Мухабарат»), Управление расследований госбезопасности («Мабахис») и военная разведка («Мухабарат аль-Аскария»).
Полиция расследований входит в состав министерства внутренних дел. В задачу Управления расследований госбезопасности входит борьба со шпионажем. Основной задачей военной разведки является обеспечение безопасности вооруженных сил Катара. Она также отвечает за борьбу с терроризмом и политическими диссидентами.
Катарский закон предусматривает лишь два сценария развития событий для лиц, обвиненных в шпионаже: смертную казнь или полное оправдание.
Спецслужбы Катара поддерживают достаточно тесные контакты с разведсообществом Израиля.
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Вот уже почти 60 лет Израиль остается главным объектом интересов арабских секретных служб. Их интересуют структуры различных партий, расстановка политических сил в стране, планы правительства, вооруженные силы, военная доктрина, экономика, сотрудничество с иностранными государствами, отношения с еврейской диаспорой, сионистские организации и т.д.
Не меньший интерес, чем «сионистский враг», для арабских спецслужб представляют… арабские государства. Это является частью того, что называется «арабской холодной войной», которая нередко перерастала в «горячую», — в Йемене, Ливане, Марокко и Алжире. Усилия, прилагаемые некоторыми арабскими секретными службами для свержения режима в «братской» стране, никогда не ослабевали и даже превосходили по активности деятельность, направленную против Израиля.
Одним из основных источников информации для арабских спецслужб служит поток сообщений, публикуемых иностранными СМИ. Но этой информации явно недостаточно. Поэтому «мухабарат», стремясь поднять сбор разведданных на более высокий уровень, создают «базы» за границей, иногда далеко от Ближнего Востока. Эти «базы» не только позволяют выявлять агентов, работающих на Израиль, но и одновременно дают возможность для получения информации как о еврейском государстве, так и об арабских странах.
К.А. Капитонов
Источник - https://www.iimes.ru/rus/stat/2005/22-11-05b.htm
