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Special services in the Russian economy and politics

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Le renseignement et les services de renseignement ont à tout moment joué un rôle important en politique - et, selon certaines versions, le rôle principal en général. Aujourd'hui, à l'ère des guerres de l'information et de la concurrence technologique, l'influence des services de renseignement augmente non seulement en politique mais aussi en économie. Qu'est-ce que cela exprime et comment?

1. KGB - une forge de personnel
En Russie, par exemple, les services de renseignement sont devenus le principal fournisseur de personnel pour les autorités et les grandes entreprises. De plus, l'arrivée massive d'officiers spéciaux et d'éclaireurs dans les affaires et le pouvoir a commencé au temps de Boris Eltsine. Une telle évolution des événements est tout à fait naturelle, il ne pourrait en être autrement. En effet, au moment de l'effondrement de l'Union, un certain cercle de «personnes des corps» s'était formé, qui, d'une part, avait accès à d'importantes informations financières, économiques et politiques et, d'autre part, contrôlait les énormes sommes d'argent héritées de l'ère soviétique. "Des empires commerciaux et bancaires ont été créés avec cet argent. Au milieu des années 90, il n'y avait presque pas de grandes entreprises où les dirigeants des anciens officiers du KGB ne se rencontraient pas. Murza.

Aujourd'hui, selon plusieurs experts, les cercles dirigeants et l'élite des affaires sont issus du KGB-FSB et du renseignement à 80%.

2. "Notre peuple" est au pouvoir
L'un des premiers exemples frappants de rotation du personnel entre les "organes" et le gouvernement a été la carrière d'Evgeny Primakov. Arabiste connaissant personnellement de nombreuses personnalités politiques du Moyen-Orient, il est devenu en 1991 membre du Conseil de sécurité de l'URSS, chef de la première direction principale du KGB de l'URSS et chef du service central de renseignement de l'URSS. Après l'effondrement de l'URSS, Eugène Primakov a dirigé le Service de renseignement étranger de la Russie pendant six ans (en 1991-1996). Il a ensuite été ministre des Affaires étrangères pendant quelques années et, un peu moins d'un an, premier ministre de la Russie. La période où il dirigeait le gouvernement russe fait référence au célèbre incident avec l'avion qui a survolé l'Atlantique et annulé une visite aux États-Unis - pour protester contre le début des bombardements de l'OTAN en Yougoslavie. En 2000-2001 Evgeny Primakov était député à la Douma d'État de la Fédération de Russie et, de 2001 à 2011, il a dirigé la Chambre de commerce et d'industrie russe.

Très rapidement, l'échange de personnel entre les services spéciaux et le gouvernement devient monnaie courante - dans ce sens comme dans l'autre. L'actuel directeur du Service de renseignement extérieur de la Fédération de Russie, Mikhail Fradkov, avant d'être nommé à ce poste en 2007, a réussi à être le ministre des Relations économiques extérieures (1997), le ministre du Commerce (1999), le directeur du Service fédéral de police fiscale de Russie (2001-2003) et le Premier ministre. Fédération de Russie (2004-2007).

Sergei Stepashin, qui a remplacé Yevgeny Primakov à la présidence du gouvernement de la Fédération de Russie (du 19 mai au 9 août 1999), avant cela, en 1994-1995. était directeur du Service fédéral de contre-espionnage de la Russie, et en 1995 - directeur du FSB de la Russie (démissionnaire après l'attentat terroriste de Budennovsk). Depuis avril 2000, Sergey Stepashin est président de la Chambre des comptes de la Fédération de Russie.

Stepashin a été remplacé par le Premier ministre Vladimir Poutine, qui est venu au KGB directement depuis le banc universitaire en 1975. En 1985-1990, il a servi dans le renseignement étranger, puis dans l'administration de Saint-Pétersbourg, à partir de 1996 à Moscou, dans l'administration présidentielle. En 1998-1999 en tant que directeur du FSB, Vladimir Poutine a procédé à une réorganisation importante de ce service, obtenu un financement ininterrompu et augmenté les salaires des officiers du FSB. Poutine a nommé les généraux Nikolai Patrushev, Viktor Cherkesov et Sergey Ivanov, qu'il connaissait au KGB et à Saint-Pétersbourg.

Nikolai Patrushev, qui a dirigé le FSB après Poutine (1999-2008), est aujourd'hui le secrétaire du Conseil de sécurité russe.

Viktor Cherkesov a ensuite été directeur du Service fédéral russe de contrôle des drogues (2003-2008), chef de l'Agence fédérale pour la fourniture d'armes, de matériel militaire, d'équipements spéciaux et de fournitures de matériel (2008-2010), et depuis 2011, il est devenu membre de la Douma d'État du Parti communiste.

Sergei Ivanov, qui a travaillé dans le renseignement étranger jusqu'en 1998, a ensuite été ministre de la Défense (2001-2007), vice-président du gouvernement de la Fédération de Russie (2008-2011) et depuis décembre 2011 - chef de l'administration présidentielle.

Avant cela, Vladislav Surkov, qui dirigeait l'administration présidentielle, est également "son propre homme" en matière de renseignement. Il a servi dans les forces spéciales de la Direction générale du renseignement (1983-1985), tout comme l'envoyé présidentiel dans le district fédéral du sud Dmitry Kozak. A le lien avec le renseignement et l'actuel président de la Douma d'État, Sergei Naryshkin. Selon des données non officielles, en 1978-1982. Il a été formé à la 101e école de la première direction principale du KGB (maintenant l'Académie des renseignements étrangers). C'est là que sa première rencontre aurait eu lieu avec le futur président de la Russie Vladimir Poutine.

Les agents du KGB étaient le président de la Commission électorale centrale Vladimir Churov et le chef du Service fédéral antimonopole, Igor Artemyev.

Depuis 1981, il a servi dans les corps de Rashid Nurgaliev, l'actuel ministre du ministère des Affaires intérieures (depuis 2004). Au FSB, il occupe une position assez élevée: en 2000-2002. Il a été directeur adjoint du FSB de Russie - chef du service d'inspection du FSB de Russie.

3. L'économie "sous le capot"
Tout aussi activement, les «combattants du front invisible» maîtrisent également les affaires.

Vladimir Yakunin, président des Chemins de fer russes, selon certains rapports, est un officier de renseignement étranger assez important qui a servi dans le renseignement scientifique et technique, la première direction principale du KGB de l'URSS (PSU).

Igor Sechin, ancien chef de la Rosneft State Corporation (2004-2011) et vice-premier ministre de la Fédération de Russie (depuis 2008), était également associé au renseignement étranger.

Sergey Ivanov est membre du conseil de surveillance de la Vnesheconombank, dans lequel de 2004 à 2006 son fils aîné, Alexander Ivanov, a travaillé. En outre, depuis janvier 2011, l'actuel chef de l'administration présidentielle a été nommé président du conseil de surveillance de la société d'État Rosavtodor, qui, en particulier, construit la route Moscou-Saint-Pétersbourg à travers la forêt de Khimki. L'accord entre Rosavtodor et North-West Concession Company LLC (SZKK) sur la construction du 15e au 58e km de route à péage entre Moscou et Saint-Pétersbourg a été signé en juillet 2009. La concession est conçue pour 30 ans - jusqu'en 2039 inclusivement, le budget total du projet est d'environ 70 milliards de roubles, parmi les créanciers Sberbank et Vnesheconombank, environ 20 milliards de roubles. seront dépensés sur le Fonds d'investissement. Il est engagé dans de nombreux autres projets non moins intéressants et rentables.

En règle générale, les parents d'anciens officiers du renseignement et d'officiers de police spéciaux réussissent également dans les affaires. Le plus souvent, ils préfèrent l'activité bancaire. Sergei Ivanov, par exemple, a eu son fils aîné Alexander, après avoir travaillé pour la Vneshtorgbank (VTB), transféré à la Vnesheconombank en 2007. Le plus jeune fils, Sergey Sergeyevich Ivanov, a commencé à travailler chez Gazprom et Gazprombank (2003), et en 2011 il a dirigé la société SOGAZ et a rejoint le conseil d'administration de Gazprombank.

Le fils aîné de Mikhail Fradkov, Peter Fradkov (né en 1978), travaille depuis janvier 2006 comme directeur du département des finances structurelles de VEB.

L'épouse de Sergey Stepashin, qui travaillait à la Banque de la construction industrielle (PSB) au début des années 1990 en tant qu'inspecteur des prêts, après que son mari a rejoint le gouvernement en 1994, est devenue directrice adjointe de la succursale de Moscou de la PSB et a dirigé cette succursale deux ans plus tard. En 2004, lorsque Vneshtorgbank a annoncé son intention d'acquérir PSB, Tamara Stepashina détenait non seulement un poste important dans la banque, mais détenait également environ 5% de ses actions. En conséquence, elle a vendu sa participation de 30 millions de dollars et est devenue vice-présidente principale de VTB.

Fils du directeur du FSB, Alexander Bortnikov, Denis Bortnikov (né en 1974), en 1996-2004. a travaillé à OJSC Industrial Construction Bank (depuis 2007, il a été renommé OJSC VTB Bank North-West) et le 1er février 2011, il est devenu président de la banque.

Le fils aîné de Nikolai Patrushev, Dmitry, a travaillé comme vice-président de VTB Bank et en 2010, à l'âge de 32 ans, il a été nommé président de la 4e plus grande banque russe, la Russian Agricultural Bank. Le plus jeune fils Andrei est diplômé de l'Académie FSB de Russie en juillet 2003, a travaillé pour le FSB dans le département dit "industriel" et, en septembre 2006, a été nommé conseiller de l'ancien directeur de Rosneft Igor Sechin. Sept mois plus tard, en avril 2007, par décret du président Poutine, il a reçu l'Ordre d'honneur "pour de nombreuses années de travail assidu".

4. Tout-puissant et impunité
Les tâches que le FSB était initialement destiné à résoudre sont assez diverses: renseignement, contre-espionnage, lutte contre l'extrémisme, délits économiques, espionnage électronique et surveillance publique. Cependant, au cours des dernières années, l'éventail des questions traitées par le FSB s'est encore élargi. Maintenant, il joue un rôle de plus en plus important dans la préparation des projets de loi, contrôle les industries stratégiques et sert en fait de toit aux entreprises, déplaçant les bandits et les policiers dans ce domaine.

Dans le même temps, si le KGB - cette structure presque toute-puissante - était clairement contrôlé par le parti, aujourd'hui les services spéciaux ne sont contrôlés ni par le Parlement ni par la société. Toute information les concernant est un secret d'État. Il n'existe aucun mécanisme de vérification pour autant que, par exemple, les informations sur le nombre d'attaques terroristes divulguées sont vraies. Le système de contrôle des poursuites, auquel le FSB aime se référer, est plutôt une fiction. En vertu d'accords entre le parquet général et le FSB, ce contrôle est très limité. Par exemple, les procureurs n'ont pas accès à de nombreux documents de services spéciaux. De plus, s'ils entament des vérifications de poursuites contre des agents du FSB, ils doivent le faire dans les locaux du FSB.

5. Sans succès au travail
Cependant, l'expansion des pouvoirs et le manque de contrôle ne signifient pas du tout que les activités du FSB apportent des résultats toujours plus tangibles pour le bien de la Patrie. Malgré une arrivée aussi massive de spécialistes aux plus hauts échelons du pouvoir, le degré d'implication institutionnelle des structures du FSB, du SVR et du GRU n'a pas augmenté, a déclaré Alexander Karavaev, directeur général adjoint du Centre d'information et d'analyse de l'Université d'État de Moscou. Nous ne voyons aucun succès particulier dans les services spéciaux dans la lutte contre le terrorisme dans le Caucase, dans l'établissement de relations avec les anciennes républiques de la CEI ou dans l'obtention de nouvelles technologies. Au contraire, d'après des événements plus ou moins notables, on peut rappeler l'arrestation fin 2010 de dix agents de renseignement russes aux États-Unis. La principale raison de cet échec aurait été la trahison du colonel SVR Alexander Poteev, qui supervisait le travail de renseignement illégal. La direction de SVR a en fait «manqué» le fait que la fille de Poteyev, Margarita, vit aux États-Unis depuis longtemps et que sa femme y vivait également depuis un certain temps. Il est possible que le fils du colonel ait également été un traître: en 2005, sous le patronage de son père, il a obtenu un emploi à la Federal State Unitary Enterprise Rosoboronexport (le seul intermédiaire d'État en Russie pour l'exportation et l'importation de produits, technologies et services militaires, à double usage), et peu de temps avant l'arrestation des éclaireurs. a déménagé aux États-Unis. Alexander Poteyev lui-même s'est également enfui, et sa localisation n'a pas encore été établie. Pour des raisons inconnues, il n'était pas recherché, bien qu'il ait été accusé de haute trahison et de désertion.

6. Priorités d'élite
Tout cela montre clairement que les priorités d'une partie importante des scouts et des officiers de police spéciaux sont passées des intérêts nationaux aux intérêts personnels ou, au mieux, idéologiques à économiques. La pratique du détachement de services spéciaux pour travailler dans de grandes entreprises est désormais courante. Cependant, en même temps, il est presque impossible de déterminer qui devient finalement cet employé: il agit à titre d'agent des services spéciaux de la société ou d'agent de la société aux services spéciaux.

Selon l'expression appropriée d'un des experts, la tragédie de la Russie est que l'élite au pouvoir a des objectifs bien inférieurs à ceux des larges masses. Étant donné que la plupart des officiers du FSB ont une formation militaire spécialisée et qu'il n'y a pratiquement aucune expérience économique, ils opèrent de force dans l'économie. En fait, si vous appelez un chat un chat, l'espionnage est en fait un vol légalisé. Une mentalité particulière est requise pour travailler dans des services spéciaux. C'est peut-être précisément ce système spécifique de valeurs morales qui prévaut parmi l'élite russe qui a engendré une corruption et un vol endémiques au cours des dernières décennies.

[DLMURL] https://www.kapital-rus.ru/articles/article/199920/ [/ DLMURL]
 
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Разведка и спецслужбы во все времена играли в политике немаловажную – а по некоторым версиям так и вообще главную – роль. Сегодня, в эпоху информационных войн и конкуренции технологий, влияние разведслужб усиливается не только в политике, но и в экономике. В чем и как это выражается?

1. КГБ – кузница кадров
В России, например, разведслужбы стали главным поставщиком кадров для органов власти и крупнейших компаний. Причем массовый приход особистов и разведчиков в бизнес и власть начался еще во времена Бориса Ельцина. Такое развитие событий вполне закономерно, по-другому просто и быть не могло. Ведь на момент развала Союза образовался некоторый круг "людей из органов", которые, во-первых, имели доступ к важной финансово-экономической и политической информации и, во-вторых, контролировали огромные денежные средства, оставшиеся в наследство от советских времён. "На эти деньги создавались коммерческие и банковские империи. В середине девяностых почти не осталось крупных компаний, где в руководстве не встречались бы бывшие сотрудники КГБ. Во второй половине девяностых началось проникновение выходцев из КГБ в государственные структуры", - отмечает журналист и телеведущий Владимир Кара-Мурза.

Сегодня, по утверждению ряда экспертов, в правящих кругах и бизнес-элите выходцы из КГБ-ФСБ и разведки составляют до 80%.

2. "Наши люди" во власти
Одним из первых ярких примеров ротации кадров между "органами" и правительством стала карьера Евгения Примакова. Арабист, лично знакомый со многими политическими деятелями Ближнего Востока, в 1991 году он становится членом Совета безопасности СССР, руководителем Первого главного управления КГБ СССР и руководителем Центральной службы разведки СССР. После распада СССР Евгений Примаков в течение шести лет (в 1991-1996 гг.) возглавлял Службу внешней разведки России. Затем он пару лет был министром иностранных дел и чуть меньше года – премьер-министром России. Именно к тому периоду, когда он возглавлял российское правительство, относится знаменитый инцидент с разворотом самолета над Атлантикой и отменой визита в США – в знак протеста против начала натовских бомбардировок Югославии. В 2000—2001 гг. Евгений Примаков был депутатом Госдумы РФ, а с 2001 по 2011 возглавлял российскую Торгово-промышленной палату.

Довольно быстро обмен кадрами между спецслужбами и правительством становится делом обычным – причем как в ту, так и в другую сторону. Нынешний директор Службы внешней разведки РФ Михаил Фрадков до назначения на этот пост в 2007 г. успел побывать министром внешнеэкономических связей (1997 г.), министром торговли (1999 г.), директором Федеральной службы налоговой полиции России (2001-2003) и Председателем Правительства Российской Федерации (2004 – 2007 гг.).

Сергей Степашин, который сменил Евгения Примакова на посту Председателя Правительства РФ (с 19 мая по 9 августа 1999 г.), до этого, в 1994-1995 гг. был директором Федеральной службы контрразведки России, а в 1995 – директором ФСБ России (ушёл в отставку после теракта в Будённовске). С апреля 2000 года Сергей Степашин занимает должность председателя Счетной палаты Российской Федерации.

Степашина на посту премьер-министра сменил Владимир Путин – пришедший в КГБ прямо с университетской скамьи в 1975 г. В 1985-1990 годах он служил во внешней разведке, затем – в администрации Петербурга, с 1996 г. – в Москве, в администрации президента. В 1998-1999 гг. на посту директора ФСБ Владимир Путин провел значительную реорганизацию этой службы, добился ее бесперебойного финансирования и повышения зарплаты сотрудников ФСБ. Своими заместителями Путин назначил генералов Николая Патрушева, Виктора Черкесова и Сергея Иванова, с которыми был знаком по работе в КГБ и в Санкт-Петербурге.

Николай Патрушев, возглавлявший ФСБ после Путина (в 1999–2008 гг.), сегодня является Секретарем Совета безопасности РФ.

Виктор Черкесов впоследствии был директором Федеральной службы России по контролю за оборотом наркотиков (2003—2008), руководителем Федерального агентства по поставкам вооружения, военной, специальной техники и материальных средств (2008—2010), а с 2011 г. стал членом Госдумы от КПРФ.

Сергей Иванов, до 1998 года работавший во внешней разведке, позже был министром обороны (2001-2007 гг.), заместителем Председателя правительства РФ (2008-2011 гг.), а с декабря 2011 г. – руководителем Администрации Президента РФ.

Возглавлявший Администрацию Президента до этого Владислав Сурков тоже "свой человек" в разведке. Срочную службу (в 1983-1985 гг.) он проходил в спецназе Главного разведывательного управления – так же как и полпред президента в Южном федеральном округе Дмитрий Козак. Имеет связи с разведкой и нынешний председатель Госдумы Сергей Нарышкин. По неофициальным данным, в 1978–1982 гг. он проходил подготовку в 101-й школе Первого главного управления КГБ (ныне – Академия внешней разведки). Именно там и состоялась якобы его первая встреча с будущим президентом России Владимиром Путиным.

Агентами КГБ работали председатель Центризбиркома Владимир Чуров и руководитель Федеральной антимонопольной службы Игорь Артемьев.

С 1981 года служил в органах Рашид Нургалиев, нынешний министр МВД (с 2004 г.). В ФСБ он занимал достаточно высокое положение: в 2000–2002 гг. был заместителем Директора ФСБ России – начальником Инспекторского управления ФСБ России.

3. Экономика "под колпаком"
Столь же активно "бойцы невидимого фронта" осваивают и бизнес.

Владимир Якунин – президент ОАО "РЖД" – по некоторым данным, довольно крупный офицер внешней разведки, проходил службу в научно-технической разведке – Первом главном управлении КГБ СССР (ПГУ).

Игорь Сечин – бывший глава госкорпорации "Роснефть" (2004—2011) и заместитель Председателя Правительства РФ (с 2008 г.) – тоже был связан с внешней разведкой.

Сергей Иванов состоит членом наблюдательного совета "Внешэкономбанка", в котором с 2004 по 2006 гг. работал его старший сын Александр Иванов. Кроме того, нынешний глава Администрации Президента с января 2011 г. назначен председателем наблюдательного совета госкомпании "Росавтодор", которая, в частности, ведет строительство трассы "Москва–Санкт-Петербург" через Химкинский лес. Соглашение между "Росавтодором" и ООО "Северо-западная концессионная компания" (СЗКК) о строительстве с 15-го по 58-й км платной автодороги между Москвой и Санкт-Петербургом подписано в июле 2009 г. Концессия рассчитана на 30 лет – до 2039 г. включительно, общий бюджет проекта – около 70 млрд. руб., среди кредиторов – "Сбербанк" и "Внешэкономбанк", около 20 млрд. руб. будет потрачено из Инвестиционного фонда. Занимается он еще множеством не менее интересных и выгодных проектов.

Родственники бывших разведчиков и особистов тоже, как правило, оказываются успешны в делах. Чаще всего они предпочитают банковский бизнес. У Сергея Иванова, например, старший сын Александр после работы во "Внешторгбанке" ("ВТБ") перешел в 2007 г. во "Внешэкономбанк". Младший сын, Сергей Сергеевич Иванов, начал с работы в "Газпроме" и "Газпромбанке" (2003 г.), а в 2011 г. возглавил компанию "СОГАЗ" и вошел в совет директоров "Газпромбанка".

Старший сын Михаила Фрадкова, Петр Фрадков (р. 1978), с января 2006 работает директором департамента структурного финансирования "ВЭБ".

Супруга Сергея Степашина, работавшая в начале 1990-х в Промышленно-строительном банке (ПСБ) кредитным инспектором, после прихода супруга в правительство в 1994 году стала заместителем управляющего московского филиала ПСБ, а спустя два года возглавила этот филиал. К 2004 году, когда Внешторгбанк объявил о намерении приобрести ПСБ, Тамара Степашина не только занимала крупный пост в банке, но и владела около 5% его акций. В итоге она продала принадлежавший ей пакет акций стоимостью 30 млн. долл. и стала старшим вице-президентом ВТБ.

Сын директора ФСБ Александра Бортникова, Денис Бортников (р. 1974), в 1996-2004 гг. работал в ОАО "Промышленно-строительный банк" (с 2007 г. переименован в ОАО "Банк ВТБ Северо-Запад"), а с 1 февраля 2011 г. стал председателем правления этого банка.

У Николая Патрушева старший сын Дмитрий работал вице-президентом банка ВТБ, а в 2010 г. в возрасте 32 лет был назначен председателем правления 4-го по величине банка России – Россельхозбанка. Младший сын Андрей в июле 2003 года окончил Академию ФСБ России, работал в ФСБ в так называемом "промышленном" отделе, а в сентябре 2006 назначен советником тогдашнего директора "Роснефти" Игоря Сечина. Через семь месяцев, в апреле 2007 года, указом президента Путина он был награжден орденом Почета "за многолетнюю добросовестную работу".

4. Всемогущество и безнаказанность
Задачи, которые изначально была призвана решать ФСБ, довольно многообразны: разведка, контрразведка, борьба с экстремизмом, с экономическими преступлениями, электронный шпионаж, общественный мониторинг. Однако за последние годы круг вопросов, которыми занимается ФСБ, расширился еще больше. Теперь она играет всё большую роль в подготовке законопроектов, контролирует стратегические отрасли и фактически служит крышей бизнесу, вытеснив в этой сфере бандитов и милицию.

При этом если КГБ – эта практически всемогущая структура – четко контролировалась партией, то сегодня спецслужбы неподконтрольны ни парламенту, ни обществу. Любые сведения о них являются государственной тайной. Нет никаких механизмов проверки, насколько, например, информация о количестве раскрытых терактов соответствует действительности. Система прокурорского контроля, на который любят ссылаться в ФСБ, – это, скорее, фикция. По соглашениям между Генеральной прокуратурой и ФСБ, этот контроль весьма ограничен. Например, прокурорские сотрудники не имеют доступа ко многим документам спецслужб. Более того, если они начинают прокурорские проверки в отношении сотрудников ФСБ, то делать они это должны в помещениях ФСБ.

5. Без успехов в работе
Однако расширение полномочий и отсутствие контроля отнюдь не означает, что деятельность ФСБ приносит все более ощутимые результаты на благо Родины. Несмотря на столь массовый приход особистов в высшие эшелоны власти, степень институциональной вовлеченности самих структур ФСБ, СВР и ГРУ в политику не стала выше, отмечает заместитель гендиректора Информационно-аналитического центра МГУ Александр Караваев. Мы не наблюдаем особых успехов спецслужб ни в борьбе с терроризмом на Кавказе, ни в налаживании отношений с бывшими республиками СНГ, ни в добывании новых технологий. Напротив, из более-менее заметных событий можно вспомнить арест в конце 2010 г. десяти российских разведчиков в США. Основной причиной провала, как утверждается, стало предательство полковника СВР Александра Потеева, курировавшего работу по линии нелегальной разведки. Руководство СВР фактически "проморгало" тот факт, что дочь Потеева Маргарита давно живёт в США, там же некоторое время жила и его жена. Не исключено, что и сын полковника был предателем: в 2005 году он по протекции отца устроился в ФГУП "Рособоронэкспорт" (единственный в России государственный посредник по экспорту и импорту продукции, технологий и услуг военного и двойного назначения), а незадолго до ареста разведчиков спешно перебрался в США. Сам Александр Потеев также бежал, и его местонахождение до сих пор не установлено. По неизвестным причинам он не был подан в розыск, хотя и обвинен в государственной измене и дезертирстве.

6. Приоритеты элиты
Все это наглядно показывает, что приоритеты значительной части разведчиков и особистов сместились с общегосударственных интересов на личные или – в лучшем случае – с идеологических на экономические. Практика прикомандирования сотрудников спецслужб для работы в крупных компаниях является сегодня обычным делом. Однако при этом уже практически невозможно определить, кем, в конечном итоге, становится этот сотрудник: ведет он себя как агент спецслужбы в корпорации, или агент корпорации в спецслужбе.

По меткому выражению одного из экспертов, трагедия России в том, что у властной элиты цели гораздо более низменные, чем у широких масс. Поскольку у большинства из сотрудников ФСБ образование профильно-военное, и экономический опыт практически отсутствует, то в экономике они действуют силовыми методами. Собственно говоря, если называть вещи своими именами, то шпионаж – это, по сути, узаконенное воровство. Для работы в спецслужбах необходим особый менталитет. Возможно именно такая специфическая система нравственных ценностей, преобладающая среди российской элиты, породила разгул коррупции и воровства в последние десятилетия.

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Матушкин Андрей Николаевич

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Merci d'avoir travaillé sur le forum.
 
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Спасибо за работу на форуме.
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Remercier. Des trucs intéressants!
 
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Спасибо. Интересный материал !

Орлан

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Merci pour le truc.
 
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Спасибо за материал.

Детектив-Молдова

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Merci Roman!
Eh bien, vous avez appelé le feu sur vous-même! :cool:: lol:
 
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Спасибо, Роман!
Ну и огонь ты вызвал на себя! :cool: :lol:
Д

Детективное агентство. Москва. Арбат.

En septembre 2010, le livre "The New Nobility. The Restoration of Russian Security State and the Enduring Legacy of the KGB" par les journalistes d'Andrei Soldatov et Irina Borogan a été publié aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Le sujet de l'étude est les activités du FSB dans les années 2000.

Le 6 juillet, le livre a été publié en russe sous le titre "La nouvelle noblesse: essais sur l'histoire du FSB" par Alpina Business Books / United Press. Le livre est déjà paru dans les librairies de Moscou et peut être commandé sur le site Web de l'éditeur.
 
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В сентябре 2010 года в США и Великобритании вышла в свет книга журналистов Андрея Солдатова и Ирины Бороган "The New Nobility. The Restoration of Russia's Security State and the Enduring Legacy of the KGB" ("Новое дворянство"). Предмет исследования - деятельность ФСБ в 2000-е годы.

6 июля книга выпущена на русском языке под названием "Новое дворянство: Очерки истории ФСБ" издательством Альпина Бизнес Букс / Юнайтед Пресс. Книга уже появилась в книжных магазинах Москвы и доступна для заказа на сайте издательства.

Частный детектив. Владивосток.

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Merci, Romych, intéressant!
 
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Спасибо, Ромыч, интересно !
Merci, article intéressant.
 
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Спасибо,интересная статья.

Плотников Юрий Михайлович

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Article intéressant, merci!
 
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Интересная статья, спасибо!